Les bénéfices d'une exposition modérée au soleil de personnes déficientes en vitamine D seraient supérieurs au risque de cancer de la peau induit par cette exposition, selon une étude américaine citée, hier, par les agences de presse. Des sujets vivant sur des latitudes du globe plus ensoleillées et ayant, de ce fait, des niveaux plus élevés de vitamine D dans leur sang ont des risques beaucoup plus faibles de décéder d'un cancer interne que ceux qui résident plus au Nord, selon les auteurs de cette recherche parue dans les Annales de l'Académie nationale américaine des sciences (Pnas). Ces scientifiques ont, en effet, établi une corrélation entre les teneurs sanguines de vitamine D, calculées en fonction de l'exposition au soleil, et des taux de survie des victimes de cancer. Ils ont ainsi découvert que par exemple les Australiens, très exposés au soleil, produisaient 3,4 fois plus de vitamine D que les Britanniques et près de cinq fois plus que les Scandinaves. Ces chercheurs ont également constaté que l'incidence des cancers du côlon, du sein et de la prostate augmentait en allant du Nord vers le Sud, mais que les taux de survie étaient plus élevés au Sud que dans le Nord.