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Aux origines de Yennayer
L'AFRIQUE DU NORD, LE CARREFOUR DES CIVILISATIONS
Publié dans Liberté le 12 - 01 - 2008

Yennayer signifie étymologiquement le premier mois de l'année. Il est formé de la composition des éléments yen
(un ou premier) et de ayer (qui est une des variantes berbères dans l'appellation du mois : agour et ayur entre autres).
Les approches autour de sa signification socioculturelle sont du domaine de l'investigation rapprochée au moyen de la conjecture. Ce procédé de recherche, fondé sur des analogies, des vraisemblances et des probabilités, est largement utilisé en l'absence de traces écrites. Cela étant, nos approches évoluent au fur et à mesure que nous décryptons les sources de la mémoire collective et livresque auxquelles nous accédons. Ce qui nous offre de précieuses informations qui nous permettent d'augmenter sensiblement le degré d'authenticité et d'explicitation des faits. La confirmation reste cependant à prouver. Jusque-là notre histoire a été écrite et décrite par les autres, et dont les résultats sont souvent estropiés.
C'est légitimement donc que nous nous sentons en droit de la revisiter pour vérifier, corriger ces conclusions et apporter nos propres hypothèses selon des critères scientifiques et rationnels. Nous livrons ainsi une des approches de Yennayer.
1. Sur le plan strictement social, nous savons que yennayer est la marque de la fin d'un cycle et le début d'un autre cycle. Ce phénomène cyclique se produit sur l'ensemble des continents. La retransmission du savoir par l'expérience (procédé algorithmique) et qui a encore cours, nous permet de suggérer que l'avènement de Yennayer est directement lié au monde dynamique de l'agriculture alors dominante sur toute la planète. Les activités agricoles périodiques et les occupations qui les animaient étaient réglées par un système expérimental appelé le calendrier agraire. Les changements des saisons et les différentes intermittences de la végétation, les influences et les variations qui ont cadencé la vie sédentaire et rurale en Afrique du Nord, l'observation des positions alternatives de la lune et du soleil, alors seuls astres visibles à l'époque, peuvent admettre de conclure à la conception d'une extrême précision de la division du temps.
Yennayer est donc le signal du changement de deux grandes saisons : la froide et la chaude ou la tempérée avec tout ce qui les accompagne.
Quant à la part du mythique, de nombreux rites cérémonieux (fêtes, carnavals et culinaires) aussi semblables que divers s'articulent autour de Yennayer pour l'agencement. Mais le fait le plus significatif à relever est que l'événement de Yennayer transcende toutes les sociétés de l'Afrique du Nord par-delà les religions et autres pratiques relevant de la spiritualité.
2. Sur le plan histoire. L'Afrique du Nord a été un carrefour où des civilisations se sont entrecroisées. À partir notamment de l'occupation romaine ont apparu des transformations assez rigoureuses dans la datation du temps à travers l'introduction du calendrier julien conçu en 45 avant J.-C. par rapport au cours du soleil avec la mise en place des mois lunaires que nous connaissons aujourd'hui et du calendrier grégorien qui est intervenu à partir du 4 octobre 1582 où le savant-pape ajoute dix jours de plus.
L'ensemble a formé l'année qui compte 365 jours plus un quart. Malgré cet apport, il reste, pour l'évidence citée plus haut, que Yennayer coïncide à quelques jours près avec le premier mois lunaire de l'année universelle, produit de la combinaison complémentaire du calendrier julien et grégorien qui ont confirmé l'observation de la fin et du début des grands cycles.
3. Pour ce qui est de l'aspect politique, nous citerons le fait historique qui remonterait à 950 avant J.-C. avec comme première thèse, la présence en Egypte d'un roi berbère du nom de Sheshonk (Chachnaq 1er) qui serait parti à la tête d'une puissante armée vers la vallée du Nil dans le delta en Egypte à l'appel de détresse du pharaon Ramsès III menacé par un roi venu d'Ethiopie. L'autre thèse nous est rapportée par Malika Hachid dans Les premiers Berbères, entre Méditerranée, Tassili et Nil, selon laquelle l'an zéro amazigh se réfère à 950 av. J.-C. date à laquelle le Berbère Sheshonk (Chachnaq 1er) fut intronisé dans les terres du delta du Nil en Egypte où il fonda la XXIIIe dynastie avec comme capitale Boubastis.
Les deux thèses font référence à la même date (950 av. J.-C.) et au même personnage historique autour duquel l'évènement se rapporte. Partant de ces éléments, on pense que c'est à partir de cette date que les Berbères ont commencé à compter le temps.
Voilà pourquoi l'année berbère atteint aujourd'hui l'an 2958, c'est-à-dire 950 av. J.-C. + 2008 de l'an grégorien.
Abdenour Abdesselam


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