Première semaine de janvier, le 8, la section de recherches de la Gendarmerie de Annaba a arrêté deux personnes en possession de 14 kilos de kif. Le lendemain, les gendarmes découvrent chez le premier deux autres sacs contenant 22 autres kilos de kif traité. À Alger, Bourouba, c'est un réseau de trafic de drogue à partir de l'Ouest, qui a été démantelé. Ces deux affaires ont pu être menées grâce à des informations fournies par des citoyens qui ont alerté les services de la gendarmerie. Le rapprochement avec le citoyen, dans le cadre de la stratégie d'adaptation de l'agent de sécurité avec son environnement social par la recherche du renseignement impliquant de facto la réaction active de la population. En plus du maillage territorial dans le cadre de la prévention, la GN a axé sur le facteur humain qui associe évidemment la participation du citoyen. Une sorte de proximité a été établie entre le gendarme et le citoyen qui n'hésite plus à dénoncer les faits délictuels et leurs auteurs. Les responsables de la Gendarmerie nationale (GN) ont recommandé aux unités territoriales de travailler dans ce sens et de manière à créer des relations de franche collaboration des citoyens. Cette stratégie semble donner ses fruits puisque dans plusieurs affaires traitées, particulièrement celles liées au trafic de stupéfiants, c'est la population qui a fourni les informations pour les gendarmes. “Informer les services de sécurité sur d'éventuelles menaces sur l'ordre et la sécurité publics constitue un acte de citoyenneté”, considère la Gendarmerie nationale. C'est un appel de sensibilisation dont il s'agit là plus que d'un constat, cela d'autant que la criminalité a évolué prenant des proportions alarmantes et touchant à plusieurs domaines utilisant les moyens technologiques modernes et sophistiqués. D'où la nécessité de moderniser les moyens d'investigation de la gendarmerie, dont l'Institut de criminologie et criminalistique, la formation spécialisée pour des cadres experts, les systèmes d'identification et le réseau de communication. Toutefois, les méthodes d'approche des éléments de la gendarmerie, s'appuyant sur l'apport du citoyen, tendent, comme le démontrent plusieurs exemples, à donner plus d'efficacité à leurs actions contre les criminels. La nouvelle stratégie intègre ce paramètre comme facteur essentiel dans ce combat qui évolue avec l'évolution et la diversification des formes et des moyens de la criminalité. Les citoyens ont pris conscience de cette nécessité et n'hésitent plus à informer les services de sécurité de la présence de délinquants, dealers ou autres suspects dans leur entourage. Djilali B.