Dans une pétition adressée à Mme le wali, 7 membres sur les 11 qui forment l'APC de Bouguirat dénoncent les abus dont fait preuve le président de l'APC, d'obédience FLN, avec lequel cette majorité de membres, dont un élément du propre camp politique du P/APC, se refuse de composer l'exécutif communal. Après le “wait and see” observé dans l'attente d'une initiative en hauts lieux pour débloquer la situation des APC que les maires mènent en solo depuis leur installation au lendemain de la proclamation des résultats du scrutin du 29 novembre dernier, voici venu le temps de la grogne et des requêtes pour attirer l'attention de la tutelle sur les dépassements de la gouvernance en solitaire ! à Mostaganem, où au moins quatre assemblées communales vivent cette situation “anormale”, c'est celle de Bouguirat qui sollicite le chef de l'exécutif de la wilaya en vue d'y mettre de l'ordre. Dans une pétition adressée à Mme le wali, sept membres sur les onze qui forment l'APC dénoncent énergiquement les abus dont fait preuve le président de l'APC, d'obédience FLN, avec lequel cette majorité de membres, dont un élément du propre camp politique du maire, se refuse de composer l'exécutif communal. Fort de la caution du chef de daïra qui a échoué dans sa tentative d'assujettir et reléguer au second rang les membres du RND, pourtant titulaire du même nombre de sièges que le FLN, le P/APC, qui s'obstine à imposer son second compagnon sur la liste électorale comme 1er vice-président de l'APC, ignore éperdument, pour l'heure, tous les autres membres de l'assemblée, fussent-ils solidaires, et gère en solitaire les affaires de la commune. Les contestataires n'attendaient que le premier faux pas, et il vient de le leur prouver en procédant à l'attribution des aides de l'Etat pour l'habitat rural, qui “aurait été fortement entaché de discrimination à l'égard de tout citoyen éligible ayant voté en faveur d'une formation politique autre que celle du P/APC'', le FLN en l'occurrence. Selon la pétition, la commission chargée de l'enquête dans le cadre de cette attribution des aides, dont le président de l'APC est l'unique membre influent représentant l'assemblée communale, “aurait exclu de son calendrier des visites toutes les personnes éligibles à l'aide n'ayant pas voté pour le FLN''. En d'autres termes, “l'initiative” ne se révèle qu'un retour de l'ascenseur pour exaucer les promesses tenues lors de la campagne électorale. Mme le wali va-t-elle accorder une moindre importance à cette dissension qui serait particulièrement préjudiciable pour la bonne gestion des affaires de cette commune ? Tant que l'administration jouit des prérogatives à passer outre le gré des membres élus des assemblées, il serait fort douteux de penser qu'une telle grogne puisse constituer une préoccupation majeur pour Mme le chef de l'exécutif de la wilaya qui a toujours fait preuve d'une scrupuleuse garde à préserver la stabilité et le statu quo. La stabilité, ou son illusion, un sacro-saint paramètre de gestion grâce auquel nombre d'élus ont achevé, le plus normalement du monde, et malgré leur condamnation à l'issue de décisions de justice, leur mandat, lors de la dernière mandature des APC. M. O. T.