Le ministre des Affaires religieuses estime que le Chef du gouvernement a été mal compris lorsqu'il a parlé de l'évaluation du travail de la délégation qui avait accompagné les hadjis. Le ministre des Affaires religieuses, Bouabdellah Ghoulamallah, s'est montré, hier, très peu loquace à l'occasion du lancement de l'opération 2008 de collecte de la zakat. Interpellé par les représentants de la presse, à la fin de la cérémonie, sur des questions d'actualité nationale en rapport avec son secteur, le ministre s'est contenté de réponses pour le moins laconiques, voire expéditives. Interrogé, en effet, sur l'attribution du marché portant sur les études relatives à la nouvelle grande mosquée d'Alger à l'un des deux derniers groupements de bureaux toujours en course, M. Ghoulamallah a indiqué qu'“il n'y a aucune confirmation quant à une éventuelle attribution” et que “tout se saura à la fin de la semaine en cours”. Pourtant, l'information a déjà été rapportée par certains titres qui ont annoncé la décision du jury constitué à cet effet par l'Agence nationale de la grande mosquée d'Alger de désigner le groupement, le germano-tunisien, Krebs Kiefef, devant son concurrent le franco-algéro-britannique, Atsp/Atkins. Le ministre décide donc, on ne sait pour quelles raisons, de rester prudent quant à une telle information ou, peut-être, a-t-il préféré laisser le soin de faire l'annonce de cette attribution à l'Agence de la nouvelle mosquée, voire au président de la République. Le ministre a, par ailleurs, démenti la mise en place d'une commission d'enquête concernant le travail aux Lieux saints de la mission algérienne, dont de nombreux hadjis avaient relevé la faillite à bien des égards lors du dernier pèlerinage à La Mecque. Pour le ministre, “on a mal compris le chef du gouvernement” qui a abordé le sujet il y a quelques jours. Il a, en outre, indiqué que le travail d'évaluation de la mission ne se fera qu'une quinzaine de jours après le retour de ses membres dans le pays. Et ce n'est qu'hier, selon le ministre que la baâtha est rentrée. Donc, pour le moment, aucune décision n'a été prise pour mettre en place une commission d'enquête afin de vérifier la véracité des informations ayant circulé à propos du travail effectué par la délégation algérienne. Dans son intervention, lors de la cérémonie inaugurale sur le lancement de l'opération de collecte de la zakat, le ministre s'est, pourtant, montré très disert sur le sujet du jour. Il a saisi cette occasion pour lancer un appel aux âmes charitables et à tous les bienfaiteurs pour apporter leur contribution à la consolidation du fonds de la zakat dont le produit est redistribué aux nécessiteux et, sous forme de prêts, aux jeunes pour monter de petits projets. M. Mesdour, universitaire impliqué dans la gestion du fonds en question, a indiqué, pour sa part, que le nombre des bénéficiaires a atteint durant l'année qui vient de s'écouler quelque 200 000 personnes auxquels s'ajoutent 2 500 prêts pour les jeunes. Il a, enfin, recommandé l'institution d'un office national de la zakat pour prendre en charge de manière efficiente le produit de la collecte qui devient d'année en année de plus en plus important, vu le nombre grandissant de donateurs et autres bienfaiteurs. H. Saïdani