La violence islamiste en Algérie a contraint l'ensemble des représen-tations diplomatiques accréditées à renforcer les mesures de sécurité autour de leur siège, en collaboration avec les autorités algériennes. Ce qui fut fait. Une commission d'enquête, pour quoi faire ? Va-t-elle débusquer les terroristes des maquis du GSPC ? Qu'apportera-t-elle de plus par rapport à ce que l'on sait déjà ? En annonçant sa décision, le SG de l'ONU sait parfaitement qu'au-delà de l'ingérence dans les affaires internes de l'Algérie, l'envoi d'une commission d'enquête indépendante sur les attentats du 11 décembre est une sorte de fuite de responsabilité de l'organisation qu'il préside. En voulant savoir si toutes les mesures de sécurité ont été respectées avant l'attentat qui a visé le siège du HCR à Hydra, Ban Ki-moon, dont les intentions sur l'Algérie se sont révélées au grand jour, tente de noyer le poisson en faisant par la même occasion un clin d'œil au lobby pro-marocain qui saisira cette opportunité pour relancer sa propagande sur le Sahara occidental. La violence islamiste en Algérie a contraint l'ensemble des représentations diplomatiques accréditées à renforcer les mesures de sécurité autour de leur siège, en collaboration avec les autorités algériennes. Ce qui fut fait. Mais les responsables onusiens à New York n'auraient pas jugé utile de faire de même pour leur siège à Alger, très probablement pour des questions de financement. Dans ce cas, à quoi servirait une commission d'enquête lorsqu'on sait que le siège du HCR était presque abandonné, sinon à redonner du souffle à l'extrémisme religieux ? Ban Ki-moon, qui a versé à Alger des larmes de crocodile, adopte ainsi un double langage en annonçant une dangereuse initiative pour réhabiliter les partisans du “Qui tue qui ?” Alors, pour qui roule Ban Ki-moon ? A. A.