La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) Mme Louisa Hanoune a présidé jeudi la réunion des bureaux des sections du parti de la wilaya d'Alger. “Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du calendrier fixé par le comité central du parti, lors de sa réunion tenue en décembre dernier et au cours de laquelle il a été prévu la tenue d'autres rencontres similaires à travers tout le pays, et ce, pour préparer les assemblées générales des bureaux de wilaya”, a-t-elle précisé. En évoquant la baisse du pouvoir d'achat des citoyens, la première responsable du PT a lancé un appel au gouvernement afin de prendre des mesures pour relancer et préserver la production nationale, qualifiant la subvention par l'Etat des prix des produits de base “de mesure insuffisante”. Notons que cette déclaration va à l'encontre de la politique économique générale du pays qui prône l'ouverture et la libéralisation du marché algérien. L'Algérie, qui souhaite en outre accéder à l'OMC, sera bien obligée de suspendre les subventions si ce projet se concrétise, sachant que l'OMC proscrit toute intervention de l'Etat et préconise l'autorégulation des marchés à travers la concurrence. Au sujet de l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens, la SG du PT a estimé que “même si le Salaire national minimum garanti (SNMG) atteignait les 25 000 DA, il demeurerait insuffisant, notamment en raison de la flambée des prix des produits de base”. À ce sujet, elle invoque “l'absence de l'Etat dans le domaine du commerce et la faiblesse des mécanismes de contrôle et de régulation des prix”. Loin d'être en contradiction avec les propos de Louisa Hanoune, le Snapap avait publié, à la fin de l'année 2007, une étude des prix du marché qui avait pour conclusion que “pour satisfaire les besoins d'une famille algérienne, le salaire minimum devrait s'élever à au moins 35 000 dinars”. Concernant la situation économique du pays, Mme Hanoune a souligné la nécessité d'ouvrir un débat au niveau du Parlement en vue d'évaluer le processus de privatisation initié au niveau de plusieurs entreprises publiques. Par ailleurs, Mme Hanoune a de plus souligné que “l'Algérie recèle des potentialités qui lui permettraient de réaliser son autosuffisance en produits agricoles”. A. H./ APS