Si la JSK a enclenché, ces derniers temps, trois victoires consécutives à domicile face au Cabba de Bordj Bou-Arréridj (1/0), puis l'USM Alger lundi dernier (1-0) pour récidiver encore vendredi passé, face à l'USM Annaba (1-0), il faut bien se mettre à l'évidence que le leader fut obligé, à chaque fois, à puiser au fond de ses ressources physiques et surtout mentales pour forcer la décision. Si certains observateurs estiment que le leader actuel du championnat a tourné quelque peu le dos à l'offensive et se contente très souvent de scores plutôt étriqués, il n'en demeure pas moins que le staff technique de la JSK et à sa tête le coach Moussa Saïb réfute une telle analyse. “Bien au contraire, je pense que la JSK a bien du mérite à se surpasser dans de telles circonstances pour faire basculer les matches et forcer irrésistiblement le destin de chaque rencontre”, dira Saïb. Maintenant que nous sommes leaders, tout le monde nous attend au tournant pour pratiquement le match de l'année. À Tizi Ouzou, toutes les équipes viennent pour jouer derrière et cadenasser carrément leur défense. Et lorsque les équipes refusent de jouer, ce n'est pas une tâche aisée car pour fournir une bonne prestation, il faut être à deux, dira encore Saïb. Quant aux victoires acquises à l'arrachée par ses poulains, Moussa Saïb tient surtout à positiver les choses. “Je crois que mes joueurs ont prouvé du mental cette année, et ils ont compris qu'il faut jouer ses chances à fond jusqu'au coup de sifflet final. C'est en croyant profondément en la victoire que nous avons souvent puisé dans nos tripes pour glaner des victoires qu'on croyait compromises, mais certains oublient aussi que nous avons concédé le seul match nul à Tizi Ouzou face à l'USM Blida (2-2), car nous avons dormi sur nos lauriers et avons cru trop tôt en la victoire pour permettre aux Blidéens d'égaliser une toute fin de partie”, enchaînera Saïb, qui expliquera à l'occasion le fait inattendu d'avoir mis sur le banc de touche les trois attaquants, Hemani, Derrag et Amaouche qui avaient terrassé l'USM Alger, trois jours auparavant. “Ces trois attaquants se sont donnés à fond face à l'USMA, et il était tout à fait logique de les faire reposer un peu pour donner la chance à d'autres joueurs tels que Bensaïd, Athmani et Douicher pour apporter du sang neuf à l'attaque et prouver que tous les joueurs peuvent et doivent apporter un plus à l'équipe à domicile comme à l'extérieur”. Enfin, concernant les contestations de l'USM Annaba contre l'arbitrage d'une manière générale et le penalty d'une façon particulière, Saïb dira : “Le match fut propre de bout en bout et fut disputé à la loyale. Quant au penalty, je laisse le soin aux images de la télévision de prouver qu'il y avait réellement faute”, conclut Saïb. De son côté, le président de la JS Kabylie, Mohand-Chérif Hannachi, lui aussi, tient à réfuter les accusations des Annabis. “Je prends à témoin l'opinion publique pour affirmer que l'USM Annaba a été reçue avec tous les égards à Tizi Ouzou et que la partie s'est déroulée en toute sportivité. Certes, je comprends la déception des Annabis qui ont failli repartir de Tizi Ouzou avec le précieux point du nul, mais, il faut qu'ils admettent que le penalty était valable et a été largement confirmé par les images de la télévision sans oublier que la JSK a tiré par trois fois sur les poteaux et aurait mérité encore un ou deux autres penalties”, dira encore le président Hannachi, qui estime, tout comme son entraîneur, que le chemin du titre est encore loin et il sera certainement parsemé d'embûches. “Notre parcours est régulier pour le moment et nous continuerons à gérer la situation match par match. Si le titre nous tend les bras “mabrouk aâlina”, sinon nous aurions gagné une belle équipe qui se forge de plus en plus et qui fera certainement très mal à l'avenir”, conclut le président de la JSK. MOHAMED HAOUCHINE