Les services du contentieux de l'OPGI d'Oum El Bouaghi et de Jijel se lancent au recouvrement des créances détenues sur les locataires des logements sociaux. Les services du contentieux de l'Office de gestion et de promotion immobilière (OPGI) de Jijel viennent d'adresser un ultime avertissement aux retardataires qui n'ont pas encore payé les loyers de l'année 2007 et autres mauvais payeurs. Ces mises en demeure, adressées aux locataires d'El Aouana, toutes légitimes du fait que l'occupation des logements s'est faite sur la base de contrats, sont appréhendées différemment par une partie des locataires. Pour certains chefs de famille, qui se disent démunis ou au chômage, que nous avons rencontrés au niveau du bureau de l'OPGI d'El Aouana, ils sont dès le départ insolvables. Mieux, leur précarité est la condition sine qua non de leur éligibilité à ce type de logement. “On n'a même pas de quoi manger, comment arriverons-nous à payer les 15 000 DA de loyer annuel?” s'interroge l'un d'eux. À Oum El Bouaghi, les créances de l'OPGI s'élèvent à 37 milliards de centimes, dont 3 milliards détenus sur des administrations publiques. Pas moins de 345 litiges relatifs au recouvrement de ces loyers sont devant les tribunaux. L'OPGI d'Oum El Bouaghi, qui gère un parc de 18 714 unités en location, enregistre, actuellement, plusieurs projets de réalisation de logements, tous types confondus. Ce sont 7 200 unités répartis entre le logement social et la résorption de l'habitat précaire pour une enveloppe financière globale de 640 milliards de centimes. L'Office est aussi promoteur dans le logement social participatif (LSP) avec un programme de 1 052 logements pour un montant d'investissement de 73 milliards de centimes. À ce propos, il détient 40 milliards de centimes de créances sur la CNL d'Oum El Bouaghi et 30 milliards auprès des souscripteurs à Aïn M'lila et Aïn Beïda. Le LSP consomme, à lui seul et en moyenne, 4 milliards de centimes par mois. En plus de la cession des logements individuels promotionnels, la vente des locaux commerciaux constitue une importante manne financière, à très forte rentabilité, pour l'OPGI, à l'instar des restes des promoteurs engagés dans ce type d'habitats. C'est le cas des villas cédées entre 350 et 460 millions de centimes. Pour la réalisation de ces programmes, l'OPGI d'Oum El Bouaghi sous-traite avec 400 partenaires. Les investissements dans le LSP et la promotion devraient, selon le directeur général, une fois ces programmes achevés, permettre de dégager une trésorerie nette de l'ordre de 70 milliards de centimes. S'il est vrai que depuis presque une décennie, beaucoup a été réalisé en matière de logement, l'adaptation des dispositifs aux réalités socioéconomiques de la demande nationale doit se poursuivre afin de corriger certaines situations. M. Bouchama/Nacer B.