De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche La gestion des parties communes des immeubles et le recouvrement des loyers des bénéficiaires de logements sociaux auprès de l'OPGI ou en location-vente auprès de l'AADL constituent, ces derniers temps, un vrai casse-tête pour les responsables de ces deux organismes chargés de la promotion et de la réalisation de logements. Ainsi, commentant les décisions prises dernièrement par l'OPGI de Bouira au sujet du cadre légal et réglementaire applicable sur le logement social et les procédures de recouvrement, certains bénéficiaires avancent que l'année 2009 s'annonce difficile pour les locataires de l'OPGI de Bouira, notamment les mauvais payeurs. Pour ce faire, la direction de l'Office a mis en branle ses services juridiques pour déclencher l'opération de recouvrement. Il a été décidé que «ceux qui ne paient pas les factures de loyer seront expulsés de leur logement». Par ailleurs, les locataires ont été sommés de s'acquitter de leurs créances dans un délai qui ne saurait dépasser la fin de l'année en cours, faute de quoi ils seront expulsés. «Si au cours de cette année 2009, les locataires ne répondent pas favorablement et ne paient pas leur loyer dans les délais, nous serons contraints d'aller à l'action de l'expulsion», déclarent les responsables. Ces derniers ajoutent que «les procédures de recouvrement précontentieuses et contentieuses» entamées par l'OPGI de Bouira comportent trois étapes: le recouvrement à l'amiable, la mise en demeure puis les procédures de recouvrement contentieuses. Les mêmes services indiquent que le nombre de plaintes déposées dans le courant de l'année 2008 par l'Office de promotion et de gestion immobilières contre les locataires, est estimé à 2 500 et concerne des locataires qui ne veulent pas se plier à la réglementation et ce, pour différentes raisons. Au sujet des recouvrements effectués, nous avons appris qu'ils ne représentent qu'un taux de 36%, un fait qui met en difficulté les caisses de cet office, dont les créances s'élevaient l'été dernier à près de 260 millions de DA. Par ailleurs, nous avons appris que plusieurs institutions seraient redevables envers l'OPGI, dont des APC, la direction de la santé, celle des impôts, le secteur de la justice et bien d'autres encore. Concernant les particuliers, des sources indiquent que 40% d'entre eux sont des familles nécessiteuses. Celles-ci, ayant dès le départ, sollicité les autorités locales pour les aider à payer la caution de leur logement, deviennent ainsi un vrai fardeau pour l'Office. Des indiscrétions parlent d'une intervention du ministère de la Solidarité nationale qui aideraient à ces locataires, assaillis par les nombreuses mises en demeure les contraignant de s'acquitter de leurs loyers. Sur un autre registre, le même office a engagé une procédure pour la récupération de logements squattés en 2001, notamment dans les localités à l'est de Bouira. Du côté de l'AADL, qui a lancé en promotion près de 300 logements en location-vente et d'autres selon la formule du LSP, l'impact des retards et du reste à réaliser domine toutes les discussions concernant la gestion des cités. A Bouira, les bénéficiaires de la cité 132 logements AADL, qui se disent être à jour du payement des prestations de services liées à la gestion des parties communes telles que l'entretien des escaliers et de l'ascenseur, le gardiennage, les femmes de ménage, se plaignent toujours de la qualité des prestations. Face aux différentes requêtes formulées par certains propriétaires, les responsables de l'agence de Bouira avaient déclaré que la gestion de cette cité, ainsi que d'autres, dépend d'une autre filière de l'AADL, celle chargée de la gestion immobilière et dont le siège social est à Alger. Les locataires persistent à dire que les immeubles se dégradent de jour en jour, et menacent de recourir, collectivement, au non-payement du montant exigé pour la gestion des parties communes.