L'accusé a retracé sa journée et la nuit du 15 janvier 2004, jusqu'à la matinée du lendemain où il découvre le corps de la victime. Quant à l'ADN, révélé pour la première fois, à la veille du procès — qui serait découvert dans un préservatif, information donnée par l'avocat de la partie civile —, il a été découvert sur des gants. L'accusé a déclaré les avoir touchés après son interpellation. Le procès de Mounir Aït Menguellet s'est poursuivi hier à la cour d'assises de Seine-Saint-Denis avec l'audition d'un prêtre exorciste, Maurice Bellot, pour décoder les signes du rituel avec lequel la vieille femme a été tuée. Selon le prêtre, cela s'apparente à un rituel religieux plus qu'à un rite satanique. Les inscriptions en français, latin, grec et allemand trouvées sur le corps de la victime ont un caractère et une connotation religieuse. Ce dernier, a-t-on appris, a expliqué que les crimes sataniques sont commis généralement par des groupes et non individuellement. Tout en donnant d'autres détails liés au “cérémonial” macabre. Et si c'était le cas ? Ni l'exorciste ni le juge ne se posent la question. Le prêtre préfère l'hypothèse d'un brouillage des pistes par le dépôt d'objets pieux. L'écrit Agnus Dei qui tollis pecccata mundi (Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde), dit dans une prière catholique sera endossé à l'accusé, la cour pensant qu'il est capable de l'écrire, alors qu'il a clamé son innocence d'autant plus qu'il ne connaît pas par exemple le latin. Comment aurait-il pu écrire dans une langue qui lui est inconnue ? Son argument ne sera pas retenu, la cour préférant les conclusions de l'expertise graphologique confirmant une ressemblance avec son écriture. Le prêtre conclut qu'il est capable de l'avoir écrit. L'accusé a retracé sa journée et la nuit du 15 janvier 2004, jusqu'à la matinée du lendemain où il découvre le corps de la victime. Quant à l'ADN, révélé pour la première fois, à la veille du procès, qui serait découvert dans un préservatif — information donnée par l'avocat de la partie civile —, il a été découvert sur des gants. L'accusé a déclaré les avoir touchés après son interpellation. Ce que récuse le policier chargé de l'enquête. Le jeune policier, qui est à sa première grande enquête, martèle qu'il ne s'est pas trompé y compris lors de la déposition. On mettra en doute sa déclaration sur sa présence dans l'appartement de la victime. Paradoxalement, l'arrivée de sa fille à ce moment précis n'est pas perçue comme un motif à susciter des soupçons. Le père et la mère de l'accusé ont été appelés à la barre hier en fin de journée. Pour le père, il ne fait aucun doute que son fils est innocent, cela d'autant que subsistent des zones d'ombre dans l'enquête qui souffre de plusieurs anomalies et omissions. Bien des détails ont été occultés, selon lui. Il est persuadé que son fils n'a pas commis le crime et qu'il est incapable d'une telle horreur. Il craint, toutefois, a-t-il avoué, que le procès prenne une direction autre que celle d'établir la vérité. Djilali B.