Le secrétaire général adjoint des Nations unies à la sécurité, David Veness, a affirmé, mercredi dernier à Tunis, le besoin d'un changement radical dans la protection du personnel de l'ONU après les attentats du 11 décembre en Algérie. “Nous avons besoin d'un changement fondamental et radical de notre politique pour la sécurité des employés de l'ONU dans le monde”, a-t-il déclaré, ajoutant qu'une “attention particulière (serait) portée à certaines régions”, dont les pays arabes. M. Veness, qui s'adressait à la 25e réunion annuelle des ministres arabes de l'Intérieur, a déploré la “grande perte” déplorée en Algérie, en référence aux 18 employés de l'ONU tués dans un attentat à la bombe le 11 décembre dernier à Alger. “Nous prendrons désormais toutes les mesures nécessaires pour la sécurité de nos employés”, a-t-il averti, évoquant une évaluation en cours des capacités de l'ONU à “répondre aux situations d'urgence” et une étude sur des mesures à prendre “en accord” avec les autorités des pays concernés. Soulignant “la responsabilité première” des pays hôtes dans la protection des personnels et des biens de l'ONU, il a jugé “opportune” la mise en œuvre de “mesures immédiates” pour concrétiser les accords internationaux en la matière et invité les gouvernements à collaborer davantage. “Nous comptons sur les gouvernements pour faciliter le transfert des moyens de communication et des équipements de sécurité nécessaires aux missions de l'ONU”, a-t-il dit. Le responsable, auteur d'un rapport soumis au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, sur les attentats d'Alger, a également lancé un appel à l'échange de données en matière de sécurité. “Nous invitons les gouvernements à communiquer en temps réel les données en leur possession et les résultats des enquêtes relatives aux attentats et aux menaces d'attaques contre les personnels de l'ONU, qu'il s'agisse de locaux ou d'expatriés”, a-t-il précisé. Synthèse R. N.