Djamel Ould-Abbès, ministre de la Solidarité nationale, a annoncé, hier, l'élaboration de la carte sociale pour 2008. À ne pas confondre carte de la pauvreté et carte sociale que Djamel Ould-Abbès, ministre de la Solidarité nationale, a expliqué dans le détail. “Elle sera élaborée en 2008 et déjà une enquête est en cours pour identifier les vrais nécessiteux”, a-t-il annoncé, hier lors de sa visite à l'hôtel Safir-Mazafran pour partager les festivités consacrées aux enfants déshérités et handicapés à l'initiative de l'établissement. L'occasion pour le ministre de revenir sur l'augmentation acquise récemment pour l'allocation forfaitaire de solidarité (AFS), qui passera donc de 1 000 à 3 000 DA, et la proposition d'augmenter également la pension allouée aux handicapés qui est d'ailleurs passée à partir de juillet dernier de 3 000 à 4 000 DA. Celle-ci reste malgré tout en deçà de ce qu'elle devrait être, comme estimé par le ministre qui n'a pas manqué de défendre son dossier auprès du gouvernement pour arracher un meilleur montant. “Mon secteur travaille énormément pour venir en aide aux plus démunis et les choses ont beaucoup changé depuis 1999, mais je veux toujours plus pour équilibrer entre le pouvoir d'achat et la réalité actuelle des franges les plus vulnérables de notre société (handicapés, démunis, veuves, victimes de la tragédie…)”, a déclaré Ould-Abbès, indiquant un recul du seuil de la pauvreté qui est passé de 12%, selon lui, à 5%. On a enregistré en Algérie 27 000 SDF en 5 années. “En 2000, il a été relevé 176 communes très pauvres. Aujourd'hui, on en est à 46 et le travail continue”, dira le ministre faisant part de l'installation d'une commission qui devra se pencher sur les paramètres qui définiront la carte sociale qui fera office de tableau de bord pour identifier besoins et nécessiteux. Actuellement, 680 000 citoyens bénéficient de l'AFS en plus d'une couverture sociale à hauteur de 100%. Une couverture sociale qui coûte d'ailleurs au département de Ould-Abbès la bagatelle de 6 milliards de DA à payer annuellement rubis sur l'ongle à la Cnas. Les handicapés, dont le nombre avoisine les 2 millions, devraient trouver meilleure aide à travers également une meilleure intégration dans le tissu social, qu'il s'agisse de travail au sein d'établissements ou de mini-projets menés avec l'aide du ministère. “Le Chef du gouvernement vient de signer un décret obligeant les établissements à intégrer des handicapés à hauteur de 1% parmi leur personnel sous peine de sévères amendes”, a souligné le ministre, qui a longuement insisté sur la pertinence de conjuguer les efforts à tous les niveaux pour assurer une cohésion sociale pour le salut de tous. Nabila Saïdoun