La mise hors d'état de nuire des auteurs des attentats du 11 décembre contre le siège de l'ONU à Hydra et ceux de l'attentat perpétré en 2006 contre un bus transportant les employés de BRC près de Bouchaoui a été réalisée grâce à un travail minutieux des services de sécurité. L'Etat est enfin décidé à acquérir des équipements modernes de lutte contre le terrorisme. L'évolution dangereuse des méthodes du GSPC, qui a adopté la technique de l'explosif et du kamikaze importée d'Irak, a contraint les services de sécurité à s'adapter en vue de lutter plus efficacement contre les groupes terroristes. Ainsi, au-delà du renseignement qui demeure la base de toutes les actions entreprises en vue de démanteler les groupes armés, qui se sont reconstitués ces dernières années en raison d'une certaine complaisance de l'Etat à travers la Charte pour la paix et la réconciliation et la présence d'une légion étrangère composée de Tunisiens et de Libyens notamment au sein du GSPC, l'équation des moyens de lutte s'est toujours posée. Si le déploiement des services de sécurité sur le terrain a un effet dissuasif et rassurant en même temps, il n'en reste pas moins que l'absence de moyens de lutte adaptés à la situation amoindrit les chances quant à la prévention des attentats kamikazes et éloigne l'objectif de voir les réseaux terroristes démantelés dans les meilleurs délais. La mise hors d'état de nuire des auteurs des attentats du 11 décembre contre le siège de l'ONU à Hydra et ceux de l'attentat perpétré en 2006 contre un bus transportant les employés de BRC près de Bouchaoui a été réalisée grâce à un travail minutieux des services de sécurité. Cette opération a révélé que les groupes armés du GSPC recourent désormais à une nouvelle méthode qui consiste à recruter des personnes insoupçonnées pour récolter l'information et préparer les attentats suicide en important des véhicules de l'étranger ou à trafiquer des documents administratifs afin de brouiller les pistes. On est donc loin des schémas des années 1990 où la barbe et la tenue afghane étaient les signes exclusivement distinctifs du terrorisme. Ainsi, de nouveaux procédés de lutte s'imposent. Et l'acquisition d'équipements sophistiqués, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des mesures sécuritaires, devrait être accompagnée d'une stratégie globale de lutte contre le terrorisme où l'ensemble des secteurs sont appelés à s'impliquer. A. A.