Jeudi dernier, les enseignants de tamazight se sont réunis à Tizi Ouzou. Après avoir pris connaissance des comptes-rendus des différentes associations concernant la rencontre avec les représentants du ministère de l'Education nationale du 13 avril dernier, l'option de reconduire le rassemblement devant le Palais du gouvernement le 19 mai prochain a été décidée. Dans une déclaration cosignée par les présidents de toutes les associations regroupées en coordination des associations des enseignants de tamazight, il est écrit : “Nous avons constaté avec regret que les différents responsables de l'Education nationale se contentent de nous gaver de promesses après huit longues années d'exercice”. Devant cette situation, les rédacteurs du document se disent déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications. On retiendra parmi celles-ci : le maintien de l'ensemble des enseignants dans leur poste actuel et leur reconnaissance comme enseignants de tamazight ; en d'autres termes, les enseignants reconvertis doivent être reconnus comme enseignants de tamazight de façon définitive, la régularisation de tous les contractuels. Par ailleurs, ils rejettent les statuts d'ouvrier professionnel (OP) et d'adjoints d'éducation octroyés à certains enseignants. D'autres points figurent dans la plate-forme de revendications, sans doute, qui ferait l'objet d'une rencontre avec le Chef du gouvernement. Ainsi, la reconnaissance officielle de “Tanaga”, servant de base sur laquelle s'est fait le recrutement des enseignants, recrutés en 1995, au lendemain de la création du Haut commissariat à l'amazighité est demandée avec acuité lorsque l'on sait qu'il avait été décidé ultérieurement dans une rencontre HCA/ministère de l'Education de les replacer dans leurs corps d'origine. Une série de revendications accompagne cette contestation, à savoir la création de postes budgétaires d'inspecteurs et non de chargés d'inspection, l'ouverture de nouveaux postes budgétaires. Enfin, les rédacteurs de la déclaration alertent les responsables sur cette situation déplorable tout en leur faisant savoir que ce sit-in n'est qu'une première action. O. G.