Pour accélérer les transferts de propriété, le CPA accompagne les repreneurs. Du reste, les cessions peuvent s'opérer sous la formule location-vente. La privatisation des agences pharmaceutiques ne semble pas susciter un engouement chez les repreneurs pharmaciens. Sur les 248 agences, situées dans 36 wilayas, mises en ventes par l'Entreprise nationale de distribution en détail des médicaments, 75 pharmacies seulement ont trouvé preneurs. C'est du moins ce qui ressort de la cérémonie d'ouverture des plis organisée hier au restaurant Le Corso de l'Entreprise de gestion touristique de Sidi-Fredj, en présence des soumissionnaires. L'appel d'offres a été pourtant prorogé à deux reprises. Depuis le lancement en 1998 du processus de privatisation des agences pharmaceutiques, seules 200 environ ont été cédées sur 1 200 pharmacies que compte l'Entreprise publique algérienne de commercialisation de produits pharmaceutiques, parapharmaceutiques et cosmétiques. Des problèmes juridiques, de titre de propriété constituaient une entrave pour le bon déroulement de l'opération de privatisation. Cet obstacle ne pose plus problème. Pour autant les repreneurs ne se bousculent pas au portillon. Afin de pallier le peu d'engouement pour la reprise des pharmacies, le Crédit populaire algérien (CPA) accompagne l'Endimed dans ce processus de privatisation par des financements plafonnés. Un crédit à moyen terme destiné à l'achat des agences parapharmaceutiques publiques mises en vente par l'Entreprise nationale de distribution détail des médicaments (Endimed). Il s'adresse à tout pharmacien diplômé ayant obtenu l'accord définitif de cession de la part du Conseil des participations de l'Etat. Le crédit peut atteindre un maximum de 80% du prix de cession de l'agence pharmaceutique, sans dépasser cinquante millions de dinars. “D'autres mesures d'accompagnement seront prises”, nous explique le président-directeur général d'Endimed M. Saïd Si Ammour. Il évoque la possibilité pour les jeunes pharmaciens, qui ne disposent pas des 20% d'apport personnel du prix de la cession, de bénéficier du dispositif de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeune (Ansej). Il suggère aussi le recours à la formule location-vente en parallèle avec la vente aux enchères. La privatisation des agences pharmaceutiques, appartenant à l'Entreprise publique algérienne de commercialisation de produits pharmaceutiques, parapharmaceutiques et cosmétiques, se poursuivra. M. Saïd Si Ammour annonce qu'un appel d'offres sera lancé pour la cession de plus de 200 autres agences. À terme, l'ensemble du réseau sera transféré à des jeunes pharmaciens diplômés. M. R.