Les raisons rendant certaines personnes atteintes du cancer de l'ovaire résistantes à la chimiothérapie à base de platine, au fil du traitement, ont été révélées hier par une étude réalisée par des chercheurs américains. Si les tumeurs de l'ovaire répondent initialement très bien à la chimiothérapie à base de platine, 70% à 80% des personnes traitées finissent par développer une résistance à ces médications, précise l'étude. Les gènes BRCA1 et BRCA2, qui ont capacité à réparer l'ADN — en protégeant les cellules d'agents agressifs, notamment cancérigènes — peuvent eux-mêmes prédisposer aux cancers du sein et de l'ovaire en cas de mutation génétique, indique-t-on, ajoutant que de telles “erreurs” génétiques sont à l'origine d'environ 10% des cancers de l'ovaire. La même étude indique que lorsque certaines cellules du cancer de l'ovaire sont exposées au cisplatine, elles finissent par développer des mutations secondaires du gène BRCA2, qui lui redonnent ses capacités à réparer l'ADN et permettent ainsi à la tumeur de devenir résistante aux attaques de la chimiothérapie.