L'attitude des agents de la PAF, qui sont les premiers contacts avec les touristes qui arrivent chez nous, est déterminante et doit répondre à une culture de l'accueil. Premier contôle et porte d'entrée pour le touriste, la Police des frontières met les pieds dans le plat de Rahmani en apportant sa touche à son programme de développement. Chargés du contrôle des documents des touristes, les “pafistes” sont désormais instruits d'adopter le “sourire” devant les visiteurs du pays. “Des instructions sont données aux agents, tous grades confondus, exerçant aux postes des frontières de se montrer aimables, courtois et disponibles, sociables et surtout communicatifs”, a indiqué le chargé de communication à la direction de la Police des frontières, M. Abdelmadjid Hanifi. Les agents de la PAF sont sélectionnés avant d'y être affectés. Lesdits agents, a précisé le responsable de la communication, ont reçu une formation supplémentaire afin de répondre aux besoins du secteur du tourisme. Car, est-il souligné, “il s'agit de donner la meilleure image du pays, mais aussi de la police”. Evidemment, tout en assurant la sécurité des ports et aéroports, ces policiers ont reçu l'ordre de bien accueillir les touristes, de communiquer et de respecter leur éthique. Ce que préconise, entre autres, le Schéma directeur du tourisme. Cette implication directe fera de la PAF une sorte d'agent d'accueil, mais aussi qui veille à la sécurité des étrangers. Au niveau des villes et des sites, des policiers assurent également la sécurité de ces ressortissants étrangers. Quelque 7 000 policiers sont déployés à travers les postes frontaliers, a indiqué ce responsable. Même ton au niveau de la DGSN. On estime que la police contribue activement à l'attrait des touristes vers le pays à travers les facilitations à leur accès, ainsi qu'en assurant leur sécurité au niveau des sites. La DGSN a mis en place en 2007 des services de protection des touristes, a indiqué le commissaire principal Moualek de la direction de la sûreté nationale. Les services de police sont également chargés de veiller à la préservation des sites archéologiques, touristiques et du patrimoine suivant les recommandations de l'Organisation mondiale du tourisme dont le président était présent aux assises d'Alger. Le patrimoine archéologique fait l'objet de pillage et de destruction, d'où la nécessité de sa protection. Le premier responsable de l'OMT a promis d'aider l'Algérie dans ses efforts pour promouvoir son tourisme. À charge pour le pays d'offrir les conditions de la distinction de sa destination. À commencer par l'aspect sécuritaire. La situation sécuritaire prévalant en Algérie comme nombre d'autres pays — destinations prisées — n'est pas pour favoriser un retour massif des touristes, sauf que les mesures de sécurité adéquates, comme c'est le cas en Egypte, pour contrer la violence qui prend pour cible les étrangers, dans ces pays où le tourisme est une source de ressources importantes, et il s'avère impératif d'accorder son importance à cet aspect devenu un facteur déterminant des flux de touristes. Et l'Algérie qui aspire à faire du tourisme sa seconde ressource financière s'attache, selon les propos des responsables de la police, à créer les meilleures conditions de sécurité pour les touristes, alors que les autres recommandations ont trait, entre autres, aux normes et standards internationaux tout en gardant la spécificité locale. Si ce premier volet est assuré, le reste dépend surtout d'une volonté politique de donner au secteur sa place dans l'économie nationale. Selon les chiffres avancés par le commissaire de la DGSN, les agents spécialisés ont opéré 2 500 interventions pour la protection des touristes et de leurs biens. Djilali B.