Le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, le ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels, El-Hadi Khaldi, un conseiller de la Présidence (qui a lu à l'ouverture un message du président de la République), Ali Boughazi, plusieurs représentants de différents ministères et organismes publics, en plus de près de 1 500 délégués, ont participé hier à l'ouverture des Assises nationales sur la politique sectorielle de prise en charge de la jeunesse. Se déroulant à la Coupole (complexe sportif Mohamed-Boudiaf) et programmée pour trois jours, cette rencontre, la première du genre, devrait (du mois sur le papier), susciter un nouveau démarrage pour le secteur de la formation professionnelle. En mettant de côté le sentiment “bizarre” de voir comme si tout le monde se retrouve à la case départ, les responsables du secteur se disent confiants sur les résultats attendus. “Nous sommes à l'écoute des jeunes”, affirmera M. Khaldi qui a promis d'ores et déjà d'“appliquer dès mars prochain les recommandations qui concerneront le ministère. Les autres, nous allons les transmettre aux responsables des secteurs concernés ou au Chef du gouvernement”. Emboîtant les propos de son chef hiérarchique, le directeur des ressources humaines, M. Belhaddad, précisera que ces assises “sont une occasion d'éclairer les pouvoirs publics. Plusieurs secteurs sont concernés par ces jeunes que nous formons et auxquels des efforts doivent être consentis pour leur trouver un travail”. Il donnera aussi des exemples sur la nécessité de recadrer et de redéployer les diplômés vers des domaines qui en ont le plus besoin. “Prenez par exemple l'agriculture. La moyenne d'âge de nos agriculteurs dépasse les 60 ans. Il y a donc urgence. Le BTP aussi a des besoins de main-d'œuvre et il doit s'acclimater avec le marché”. Abordant la situation des élèves dans les différents centres de formation, M. Belhaddad affirmera que “les présalaires, suite à la signature par le ministre, il y a juste trois jours, d'une nouvelle nomenclature, vont être augmentés de 15 à 25%. La question des bourses par contre est toujours à l'étude”. Trois jours donc pour espérer sortir le secteur de la formation professionnelle de sa torpeur et surtout pour lui enlever la mauvaise image qu'il traîne depuis trop longtemps maintenant. L'absence de débouchés est encore plus grave par rapport à l'enseignement supérieur alors que la situation impose d'elle-même une réelle prise en charge. “Dites les quatre vérités en toute liberté”, a demandé le ministre Khaldi aux participants. Une amère vérité que tout le monde remarque sur le terrain. Il est donc urgent aujourd'hui de poser les vrais problèmes loin de toute démagogie afin de penser aux vraies solutions loin des mesures populistes. Salim KOUDIL