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Kosovo : la boîte de Pandore
Publié dans Liberté le 19 - 02 - 2008

Avec l'indépendance du Kosovo, une boîte de Pandore vient d'être ouverte qu'il sera difficile de refermer. Les Etats-Unis sont en règle avec leur principe d'indépendance tous azimuts, mais l'Europe politique à géométrie variable — somme d'Etats indépendants ou communauté continentale, selon la question du jour — devra se révéler dans toute sa contradictoire splendeur. La Belgique, caricature de l'attitude européenne, offre une piteuse image d'une fausse puissance qui n'a pas les moyens de sa politique : le royaume qui n'arrive pas à se donner un gouvernement et qui risque la scission se sent bien obligé de défendre l'indépendance kosovare, dont profiteraient psychologiquement les sécessionnistes flamands.
Le traitement des Arméniens du Kosovo par les Serbes au Kosovo est à l'origine de leur volonté d'émancipation et justifie le processus qui a amené à soustraire le Kosovo à l'autorité serbe depuis 1999. Mais cela n'empêchera pas le cas de faire école. D'abord chez les minorités arméniennes d'Azerbaïdjan et de Géorgie, parce que ceux-ci bénéficient de cet espèce de droit à l'autodétermination pour les minorités qui ont subi l'épreuve du génocide. L'Europe semble, en effet, redevable d'un Etat à chaque communauté ayant connu l'ethnocide, pour peu que le crime ait eu lieu dans le contexte géographique européen. Ce droit à l'autodétermination maison, s'il met définitivement les Kosovars à l'abri de la persécution serbe, soumet une “sous-minorité” serbe au risque d'une oppression arménienne. Mais comme il n'y a jamais eu de génocide de Serbes… La règle s'applique encore moins aux minorités d'Afrique, d'Asie, d'Amérique et d'Océanie. Vérité en deçà des Alpes ; erreur au-delà.
Au commencement, il y eut l'holocauste. Ce qui fait que les Palestiniens qui n'ont rien fait aux Juifs avant que “la communauté internationale”, elle aussi à géométrie variable dans le temps, ne décidait un jour de les pousser pour qu'un Etat hébreu puisse s'y mettre, n'ont toujours pas d'Etat. Et ne peuvent y prétendre tant qu'Israël ne se sente pas définitivement en sécurité. Il n'y a pas de stratégie de défense anticipée des peuples éprouvés ; cette défense procède du principe de réparation. L'application du principe est subordonnée à l'homologation par les puissances agissantes du martyre que la communauté en question a subi. De ce fait, il est particulièrement ardu d'accéder au statut de “génocidé”. Ce n'est pas demain que les populations du Darfour y auront droit.
Même quand la revendication d'autodétermination est basée sur une règle de droit international, comme celle qui concerne l'intangibilité des frontières héritées de la décolonisation — règle reprise à son compte par l'Union africaine —, elle ne rencontre toujours pas les faveurs de la communauté internationale. Ici comme ailleurs, le principe de réalité prime sur le principe de droit. Le Sahara occidental en fait les frais, dans l'impuissance universelle, depuis plus de trois décennies.
Mais avant de lui renvoyer ses contradictions en matière de politique internationale, laissons l'Europe répondre aux questions qu'elle ne manquera pas de se poser sur le continent, en Espagne, en Belgique, à Chypre, en Roumanie, en Bosnie, en Moldavie…
M. H.
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