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Des structures d'accueil pour parents accompagnant des malades seront réalisées Conférence de presse des ministres de la communication et de la famille
Le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, a animé, hier au Centre international de presse, à l'issue du Conseil de gouvernement, la rencontre hebdomadaire avec les journalistes. Il était accompagné, cette semaine, par sa collègue chargée de la Famille, Nouara Djaffar qui avait présenté au Conseil de gouvernement une mouture du plan d'orientation sur l'enfance 2008-2015. Le membre de l'équipe d'Abdelaziz Belkhadem a évité soigneusement de se prononcer sur le dossier des avions de guerre rendus à la Russie et sur la déclaration de l'indépendance du Kosovo. Il s'est montré, en revanche, très prolixe sur le chapitre des augmentations des salaires de la Fonction publique. Il a assuré que le gouvernement accélère la procédure de la mise en œuvre de la nouvelle grille. Il a informé que les différents organismes ont été instruits de procéder rapidement aux augmentations des salaires sans attendre la finalisation des conventions de branche ou des projets de statuts particuliers. Il a révélé que le Conseil de gouvernement a entériné, dans la matinée, deux projets de décrets exécutifs. Le premier est relatif à la réalisation de structures d'accueil des parents accompagnant des malades hospitalisés ou de patients recevant des soins en régime externe. Le second détermine les conditions de fonctionnement des espaces de travail protégé. Dans son exposé, la ministre déléguée chargée de la Famille a souligné que la progression des droits de l'enfant et de l'adolescent en Algérie a connu un frein durant les années 90, en ce sens que le terrorisme a affecté en premier lieu la cellule familiale et l'école. Elle a précisé qu'une crise de la famille, exacerbée par la violence intégriste, incite de nombreux jeunes à la consommation du tabac et de la drogue. Le membre du gouvernement a souligné qu'il existe également des problèmes dans l'application de certaines dispositions du Code de la famille révisé. À ce titre, Mme Djaffar a affirmé que le plan d'orientation de l'enfance, qui est doté d'un budget conséquent, permettra de mieux prendre en charge l'enfance et l'adolescence en détresse, notamment par l'éducation et la bonne santé. Un Observatoire national sera installé pour garantir les droits des enfants et leur bien-être. Malheureusement, la ministre déléguée chargée de la famille n'a pas abordé le phénomène de kidnapping et d'assassinat de mineurs (souvent de très jeunes enfants), qui prend de l'ampleur dans le pays et inquiète les parents (la presse rapporte régulièrement dans ses colonnes les cas de disparition d'enfants ou de découverte de jeunes corps souvent mutilés). À conclure que le gouvernement n'a point discuté de cette préoccupation lors de sa réunion d'hier matin, qui a été consacrée, en grande partie pourtant, à l'enfance. Mme Djaffar a beaucoup insisté, a contrario, sur le recul de la mortalité des parturientes et des nourrissons à la naissance. Elle a indiqué que 88,9 femmes, sur 100 000, décèdent en donnant la vie à leurs bébés. Ce taux devrait être réduit, en 2015, aux proportions de 8,8 pour 100 000. La mortalité infantile est située aux alentours de 26,5 pour 1 000 naissances vivantes. 1 460 PMI sont réalisées. 98% des enfants sont vaccinés, ne serait-ce que contre la poliomyélite. La ministre a parlé, en outre, de 5,4 milliards de dinars alloués aux aides de solidarité, notamment pour les mineurs en situation de nécessité. Elle a précisé, en conclusion, que le plan d'orientation sur l'enfance, détaillé dans 76 pages, contient de nombreuses mesures à même d'améliorer la vie des enfants, quelles que soient leurs conditions familiales ou contraintes financières et physiques. “L'important est de centraliser les décisions prises par les différents ministères”, a-t-elle ajouté. S. H.