Le porte-parole du gouvernement n'exclut pas la possibilité de dépénaliser les délits de presse. Un décret exécutif portant régime spécifique pour les relations de travail du journaliste a été adopté hier par le Conseil de gouvernement. C'est ce qu'a indiqué hier, Abderrachid Boukerzaza, ministre de la Communication, lors du point de presse hebdomadaire animé au CIP. Le ministre a expliqué que ce décret se veut être la meilleure manière de réorganiser et moderniser le secteur de l'information en Algérie. Ce décret, explique-t-il, accorde des «avantages» au journaliste par rapport aux travailleurs des autres secteurs. Il prend en considération nombre de points relatifs à l'exercice du métier de journaliste. Le ministre estime que ce décret assure au journaliste le droit aux congés, aux récupérations, à la promotion, aux primes, à l'assurance sociale spécifique quand il s'agit de missions risquées. Afin de garantir la stabilité professionnelle au journaliste, ce décret astreint les responsables de publication à signer des contrats, de durée déterminée ou indéterminée, avec le journaliste. Ce contrat prend en charge tous les points relatifs à la pratique journalistique. S'agissant des journalistes qui entament la profession, soit en période d'essai ou pour un stage, le ministre affirme qu'ils doivent bénéficier de tous les avantages dont jouissent les journalistes permanents. Concernant les clauses du contrat, le ministre a indiqué que le «choix» est laissé au journaliste de négocier son contrat. C'est-à-dire le contrat se fera de gré à gré, entre le patron et son employé. Le ministre insiste sur le fait que des conventions collectives doivent être signées afin d'arrêter les droits et les devoirs de tout un chacun. L'autre point abordé par le ministre sur ce même sujet est relatif à la formation et à l'encadrement des journalistes. Interpellé sur l'éventuelle réouverture du bureau de la chaîne qatarie Al Jazeera en Algérie, le ministre de la Communication répond que ce sujet n'est pas d'actualité. «Le retour de cette chaîne n'est pas envisageable. Il n'est pas du tout d'actualité», a déclaré le porte-parole du gouvernement, hier lors du point de presse hebdomadaire, animé au siège de l'ex-CIP. A noter que la presse nationale a rapporté, ces derniers temps, que cette chaîne envisage de se réinstaller en Algérie. Ainsi, le ministre du département concerné précise qu'il n'en est pas question.