BOUMERDÈS La plus grande prison du pays à Khemis El-Khechna C'est l'entreprise Cosider qui a été choisie pour construire le village carcéral de Khemis El-Khechna, a-t-on appris de sources proches de la cour de Boumerdès. Les travaux vont commencer incessamment. D'une capacité de 2 000 places, cette immense prison qui s'étale sur 25 hectares dont 38 500 m2 de bâti est considérée comme la plus importante d'Algérie. Son coût initialement établi à 2 milliards a été réévalué pour être fixé désormais à 3,7 milliards. Quant au centre de rééducation de 300 places projeté aux Issers d'une superficie de 5 000 m2, l'avis d'appel d'offres pour le choix de l'entreprise a été lancé mais le montant de la réalisation qui était fixé à 270 millions de DA a été réévalué pour atteindre 860 millions de DA, soit trois fois le prix initial, en raison de la nature du sol jugé marécageux. Autre projet en avance est celui du tribunal de Boumerdès où le taux des travaux de l'extension de cette structure judiciaire est estimé à 60%. Ce projet d'un montant de 180 millions de DA sera réceptionné avant la fin de l'année 2008, nous a-t-on précisé. Pour ce qui est du tribunal de Rouiba, les travaux ont atteint un taux de 40% alors que l'étude de l'extension du tribunal de Boudouaou a été approuvée, tandis que l'étude technique de l'extension du tribunal de Dellys vient d'être lancée. Selon M. Bacha, tous les tribunaux vont connaître une métamorphose. M. T. AIN OUSSERA Noyade d'une fillette de cinq ans Une petite fille de cinq ans est morte noyée dans une bâche d'eau traditionnelle destinée à recueillir l'eau propre à la consommation, avant-hier, au domicile familial à la cité Ahmed-Saïfi à l'est de Aïn Oussera. Le corps inerte de la gamine a été découvert vers 15h par la grand-mère qui ne s'est rendue compte de sa disparition que longtemps plus tard. Rappelons par ailleurs qu'une autre fille du même âge a laissé la vie, l'année dernière, dans le même quartier et dans des circonstances similaires. Enfin, et même si l'hypothèse de la négligence semble évidente, les propriétaires de ces types de réservoirs, dont disposent beaucoup de foyers pour remédier au manque d'eau dans les quartiers déshérités de la ville, devraient les soumettre à davantage de précautions de crainte que d'autres drames surviennent. S. OUAHMED AIN DEFLA L'OISIVETE À AIN LECHIEKH Aïn Lechiekh, une commune retirée de la wilaya d'Aïn Defla, baigne dans une léthargie inégalée. Les jeunes se plaignent de l'oisiveté, du manque de moyens et d'infrastructures culturelles et sportives. Le chômage est tangible, les uniques postes pourvus par les administrations et les écoles sont déjà pris. L'agriculture ne nourrit plus les bouches. La majorité des jeunes rencontrés sur les lieux ont dénoncé l'absence de loisirs et la croissance de la délinquance, la toxicomanie et l'alcoolisme. L'unique maison de jeunes est fermée depuis longtemps. L'unique stade municipal est dans un état critique même l'équipe de football de la commune, qui évolue en inter wilayas, souffre du manque d'aides. Certains jeunes ont insisté sur la piscine de plaisance achevée depuis longtemps mais inexploitée. Déjà, son site posait problème avant sa construction, puisque situé dans le jardin public en face du siège de l'APC et à deux pas de la mosquée. Un élu nous a fait part du réaménagement prochain de la piscine. Les jeunes de la ville lancent un SOS à leur wali pour booster le développement, créer de l'emploi et sortir Aïn Lechiek de l'anonymat. MOHA B.