Le Front de libération nationale (FLN) a organisé jeudi dernier à la salle omnisports de Blida une importante rencontre de ses élus. Ce rendez-vous, qui a rassemblé plus de 2 000 personnes, a vu la participation d'un important parterre de militants : l'ensemble des ministres FLN (Amar Tou, Abderachid Boukerzaza, Boudjemaâ Haïchour, Saïd Barkat…), d'anciens ministres (Belaâlia Boulehoudjeb, Lakhdar Dorbani), des parlementaires des deux Chambres (Assemblée populaire nationale et Conseil de la nation) ainsi que des élus locaux. Abdelmadjid Sidi Saïd, le secrétaire général de la centrale syndicale tout comme Daho Ould Kablia, le ministre délégué chargé des Collectivités locales étaient également parmi les conviés à la rencontre. Intervenant à l'ouverture des travaux de cette rencontre, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a longuement évoqué le travail des élus, leur relation avec l'administration ainsi que leur situation dans les assemblées locales. À ce propos, le leader du FLN, qui a exigé de ses élus de s'ouvrir aux citoyens et de répondre à leurs préoccupations, le plus important étant l'écoute des doléances citoyennes, a ajouté qu'“il faut dire la vérité aux citoyens”. Cette vérité concerne les prérogatives des élus ainsi que leurs possibilités en termes de moyens et leur champ d'action au sein de leurs assemblées. Dans cette optique, le patron du parti majoritaire a appelé à une révision du code communal et de wilaya de façon à clarifier les prérogatives des élus par rapport à ceux de leur tutelle. À ce propos, Belkhadem mettra en garde l'administration contre des comportements “abusifs” à l'égard des élus. “L'administration devrait s'éloigner de tout comportement de nature à léser les élus ou à empiéter sur leurs prérogatives”, dira Belkhadem, rappelant la dernière instruction du ministre de l'Intérieur Noureddine Zerhouni aux walis à ce sujet : “Le minsitre de l'Intérieur a adressé une instruction aux walis pour que les élus locaux quelle que soit leur couleur politique ou qu'ils soient indépendants, sont porteurs de la légitimité populaire et doivent être considérés comme tels mais à partir du moment où ils s'agit de leurs intérêts personnels, ces élus devraient être considérés comme de simples citoyens.” L'autre point devant être intégré dans la révision du code communal et de wilaya est la réforme de la fiscalité locale. Une autre proposition du patron du FLN par rapport au financement des projets des assemblées locales est celle d'associer des investisseurs et des détenteurs de fonds. Rebondissant encore sur la situation des assemblées locales, Belkhadem abordera la question des assemblées locales bloquées : “Il y a dix assemblées populaires communales (APC) qui continuent de connaître une situation de blocage dont deux relevant du FLN, sur les 120 APC ayant connu une situation analogue au lendemain des élections locales, du 29 novembre dernier”, a-t-il précisé. À ce propos, début février, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales avait signalé que seules 15 APC, élues lors des communales du 29 novembre dernier, étaient encore concernées par “une situation de blocage, devant le refus de ses membres de se réunir”. Une décision a été prise pour le “'règlement définitif”, dans les prochains jours. N. M.