«On peut être contre les idées d'un tel, mais il est insensé d'être contre la réconciliation.» De la base au sommet, les élus du FLN adhérent coeur et raison à la démarche de la réconciliation nationale proposée à référendum par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. «Aucun militant au sein du FLN n'est contre la Charte pour la paix et la réconciliation nationale» a martelé, du haut de sa tribune, le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, M.Abdelaziz Belkhadem qui a présidé ce jeudi, à la Coupole du complexe Mohamed Boudiaf, à Alger, la rencontre nationale des élus FLN. «Après avoir réalisé le rêve tant cher aux Algériens, à savoir l'indépendance du pays, le FLN est tout de suite passé à sa deuxième mission, tout aussi noble, qui est la construction et l'édification d'une nation», a ajouté M.Belkhadem. L'orateur a fait le bilan réalisé par son parti de l'indépendance à nos jours. Il cite, en effet, l'un des buts atteints par l'administration dirigée par le FLN: les établissements scolaires. «Pendant les 132 ans, la France n'a construit, pour ses enfants, que 39 lycées. Le gouvernement algérien, dont la majorité des sièges est détenu par le FLN, a construit, rien que pour cette année, 68 lycées». Abdelaziz Belkhadem a félicité son parti pour cet exploit. Il n'a en outre pas manqué l'occasion de remarquer que le meeting, animé ce jeudi, est «le plus grand rassemblement qui n'a jamais été organisé par le Front de libération nationale». «Saisissons, a-t-il indiqué à la directions des élus, l'occasion et parlons des réalisations de notre parti. Aujourd'hui on ne parlera pas seulement de la réconciliation nationale, mais aussi du rôle primordial et capital joué par le FLN dans la construction du pays». Aussi, M.Belkhadem a saisi l'occasion pour décocher des flèches contre certains partis politiques qui essaient de donner un véritable coup de boutoir au FLN. «Ces gens-là ne réussiront jamais à porter atteinte au parti. Ils ont tendance à oublier que l'Histoire de l'Algérie contemporaine est étroitement liée à celle du FLN». D'autre part, pour l'orateur, l'édification d'un Etat fort ne «peut se faire sans une paix et une sécurité durables». D'où la nécessité et l'importance de «la participation massive au referendum du 29 septembre prochain». En sus, M.Belkhadem n'a pas manqué de souligné que son parti n'a eu de cesse, depuis 1992, d'appeler l'ensemble des Algériens à la réconciliation nationale. Justement, évoquant la crise traversée par l'Algérie durant la décennie noire, M.Belkhadem a rappelé que la loi portant concorde civile, plébiscitée par le peuple algérien en 1999, a rétabli «la stabilité et la paix» et permis de relancer «les grands chantiers de réformes», favorisés aussi par l'embellie financière qu'a connue le pays. Evoquant la bonne santé financière du pays, le secrétaire général du Front de libération nationale a rappelé la période de la pénurie qu'a vécue l'Algérie, notamment lorsqu'on a été obligé de recourir au FMI (Fonds monétaire international). Toutefois, «ce qui nous importe maintenant c'est que la Charte pour la Réconciliation nationale soit adoptée par l'ensemble du peuple algérien. Et je suis certain qu'aucun Algérien n'est contre ce projet. La preuve? Pendant la décennie noire, tout le monde souhaitait que la paix et la sécurité reviennent. Je crois dur comme fer qu'aucun de nos concitoyens n'est contre ce projet», a lâché M.Belkhadem. Il a néanmoins indiqué qu'«il est du droit des Algériens de voter soit par «oui» ou par « non ». Il ne va cependant pas sans ajouter: «On peut être contre les idées d'un tel, mais il est insensé d'être contre la réconciliation. Ce n'est pas du tout normal de se positionner contre le rétablissement de la paix». Par ailleurs, Abdelaziz Belkhadem a révélé les perspectives fixées par son parti durant la période post-référendaire. Le FLN s'apprête en effet, à examiner et proposer quelques projets d'une sensibilité extrême. Ceux-ci sont au nombre de quatre, à savoir: la révision de la Constitution, du code communal, celui de wilaya ainsi que la loi électorale. Justement, concernant le code communal, M.Belkhadem a indiqué qu'«une commission composée par des élus FLN, d'ex-ministres ainsi que des militants, a été constituée afin de procéder à sa révision». Le SG du Front de libération nationale a aussi exhorté les autorités à donner les moyens financiers aux 877 communes que compte le pays, afin qu'elles puissent résorber les crises successives dont elles souffrent.