Très populaire dans les milieux de droite, le projet de mur entre les Etats-Unis et le Mexique est appréhendé de la même manière autant par Obama que par Mme Clinton. Alors que ce mur qui n'a d'égale qu'en Israël n'inspire que mépris dans la région frontalière, où on compte sur le prochain président pour sinon y mettre un coup d'arrêt, les deux candidats convergent pour rationaliser sa construction. Lors de leur face-à-face télévisé, ils ont présenté une surveillance accrue de la frontière, avec notamment l'augmentation des patrouilles et des moyens électroniques, comme une alternative à un mur en dur. Il y a une façon intelligente de protéger nos frontières et une façon bête de protéger nos frontières, a dit Mme Clinton, tandis qu'Obama a promis de discuter avec les collectivités locales de solutions alternatives, sans rejeter le mur. Le Congrès US a décidé en 2006 la construction d'un mur courant sur 1 200 des 3 200 km de frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Depuis lors, le ministère de la Sécurité intérieure a annoncé qu'il entendait ériger 600 km d'ici à la fin du mandat de Bush en janvier 2009, des poursuites judiciaires sont lancées pour procéder à des expropriations. Ecologistes, des agriculteurs et des élus se sont plaints de ce projet et des méthodes employées pour y arriver.