“La signature hier du décret exécutif de la nouvelle grille de salaires et le paiement, à partir du mois d'avril, des nouveaux salaires des travailleurs de la Fonction publique avec effet rétroactif depuis janvier est la bonne nouvelle que je suis venu vous annoncer”. C'est l'essentiel du message adressé par le patron de l'UGTA lors du meeting animé, hier, dans la ville des Torchères à l'occasion du 52e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures. Sidi-Saïd, qui intervenait devant une forte assistance, composée essentiellement des travailleurs de la plate-forme pétrochimique où ce syndicat est toujours majoritaire, a été précédé par M. Boughazi, conseiller auprès du président de la République, qui a lu la lettre adressée aux travailleurs par M. Abdelaziz Bouteflika. Après son annonce attendue, Sidi-Saïd s'est ensuite étalé sur le bilan des activités de l'UGTA depuis 1990. Il dira que l'UGTA active dans la légalité et préfère le dialogue à la grève, pour fustiger les autres syndicats autonomes justement engagés le jour dans un vaste mouvement de protestation. Il fera état de 12 rencontres tripartites depuis 1990, 14 bipartites, 20 rencontres sur l'entreprise algérienne, 14 sur le pouvoir d'achat et 13 sur les retraites. “Nous sommes le seul pays du Tiers-Monde qui a signé un pacte national économique et social”, dira Sidi-Saïd. Pour expliquer le rôle de la centrale dans la défense du pouvoir d'achat et la pérennité de l'emploi, il rappellera que “144 conventions de branches ont été signées”. La baisse de ce pouvoir d'achat, le patron de l'UGTA l'impute, beaucoup plus, à la spéculation et au marché informel. Sidi-Saïd reconnaîtra le malaise que traverse le secteur économique public au bout de la cessation de paiement avec 140 milliards de dinars de salaire impayés. À ce sujet, toujours selon le SG de l'UGTA, les efforts du gouvernement et du Trésor public sont importants avec, à ce jour, 200 000 salaires de travailleurs réglés. Pas moins de 30 statuts particuliers seront bientôt disponibles. Ils formeront avec les autres, déjà opérationnels, le dispositif légal de gestion des carrières de la première entreprise du pays… la Fonction publique. A. Boukarine