Les distributeurs et les revendeurs écoulent quotidiennement des dizaines, voire des centaines de puces sans que les dossiers ne soient transmis dans les délais vers les opérateurs qui procèdent, alors à leur enregistrement officiel dans leurs annuaires respectifs. La démocratisation du mobile en Algérie a inévitablement profité à tout le monde. Aux opérateurs d'abord qui ont su investir dans un créneau porteur. Et aux consommateurs qui accèdent de plus en plus facilement à une puce GSM. La puce GSM, vendue il y a quelques années seulement dans le réseau informel à 50 000 DA, voire 70 000 DA est aujourd'hui cédée à moins de 100 DA. Qui l'aurait cru ? Mais maintenant, le problème se pose autrement. Il n'est ni dans l'accessibilité et encore moins dans les tarifs pratiqués. La problématique se pose en termes d'organisation, et donc de contrôle. Ainsi, au-delà des considérations économiques évoquées par l'ARPT, et qui ne concernent pas tous les opérateurs, il s'agit de paramètres beaucoup plus sérieux, en l'occurrence ceux liés à la sécurité. Dans une situation sécuritaire comme celle qui prévaut en Algérie, il y a effectivement urgence à mieux canaliser la vente des puces, même si cela ne dépend pas dans certains cas de la responsabilité des opérateurs. Les distributeurs et les revendeurs écoulent quotidiennement des dizaines, voire des centaines de puces sans que les dossiers ne soient transmis dans les délais vers les opérateurs qui procèdent, alors à leur enregistrement officiel dans leurs annuaires respectifs. Ce qui crée une situation d'anarchie, voire de confusion surtout lorsqu'on sait que des numéros ne sont utilisés qu'une fois avant d'être résiliés. Ainsi, des dizaines de puces non enregistrées sont découvertes à chaque opération de ratissage par les services de sécurité dans les maquis terroristes. Sans compter le fait que le GSPC utilise des puces dans la fabrication des bombes afin que le simple signal d'appel active le détonateur. Face à cette situation, les autorités ont alerté les opérateurs afin de mieux gérer leurs réseaux commerciaux et surtout de ne pas tomber dans une sorte de banalisation de la puce GSM elle-même. A. A.