MASCARA La culture, le parent pauvre de la wilaya En dépit de la construction d'un nombre conséquent de centres culturels, de maisons de la culture, de salles polyvalentes, de salles de conférences et autres maisons de jeunes, le secteur de la culture reste le parent pauvre dans la wilaya de Mascara car force est de reconnaître que toutes ces infrastructures ne sont pas exploitées à bon escient du fait que les activités culturelles ne suivent pas le rythme évolutif de ces réalisations. En effet, Mascara est l'une des rares wilayas du pays à avoir bénéficié de la réalisation de 47 centres culturels, soit une entité implantée au niveau de chaque commune sous sa coupe et à assurer leur équipement en outils informatiques et matériels socioéducatifs tout en disposant au niveau des chefs-lieux des daïras de maisons de jeunes et maisons de la culture avec à leur tête des animateurs formés pour la circonstance. Néanmoins, signe du peu d'intérêt manifesté à l'égard de la culture, certains centres culturels ont été carrément détournés de leur vocation initiale, car choisis pour abriter les sièges des nouvelles daïras et autres services administratifs ; des initiatives qui reflètent du degré de culture de ceux ayant le pouvoir de décision. Dans certaines communes, des activités communales sont exercées au niveau des centres culturels, comme la location des salles de spectacle, des caméras pour filmer les évènements heureux ou l'exploitation du matériel destiné à l'animation (visionnage de cassettes, tables de ping-pong, baby-foot...) Et en l'absence de tout contrôle, ce sont généralement les gérants de ces centres qui en tirent les bénéfices régnant en maître comme s'il s'agit de leurs propres biens. Ces agissements se répercutent négativement sur les activités culturelles qui font grandement défaut dans la wilaya de Mascara, y compris au niveau du chef-lieu où, outre la période du Ramadhan qui enregistre un programme mi-figue, mi-raisin, le vide culturel domine à longueur d'année car les rares tentatives, œuvres des associations, sont vouées à l'échec faute de soutien. Pourtant des artistes talentueux existent dans les registres de la musique, du théâtre, de la poésie et de la peinture, mais leurs activités ne sont pas encouragées, ce qui les poussent à quitter la région pour une autre où ils peuvent donner libre cours à leur vocation. A. B. Les agents de l'Enaqs sans salaire depuis août 2007 La dissolution de l'Entreprise nationale de la quincaillerie et de la serrurerie (Enaqs) de Mascara a été décidée il y a de cela plusieurs années avec toutes les conséquences qui en découlent. Néanmoins, pour la préservation du patrimoine de l'entreprise, 15 agents sont maintenus pour assurer la sécurité, la maintenance et le gardiennage. Mais si ces agents s'acquittent des missions dont ils sont chargés ils n'ont pas perçu leurs salaires depuis le mois d'août 2007. Pères ou chargés de familles, ces ouvriers ont un besoin pressant de finances pour subvenir à leurs besoins et à ceux des membres de leurs familles. Ils ont à maintes reprises saisi l'entreprise de tutelle mais leurs doléances sont restées vaines. De ce fait, ils interpellent ceux ayant le pouvoir de décision pour que leur situation financière soit débloquée. A. B.