La ligue culturelle de la capitale du Djurdjura s'inquiète du sort de la culture dans la région et tente par tous les moyens de la réhabiliter. La ligue des activités culturelles et scientifiques de jeunes de la wilaya de Tizi Ouzou vient de réunir toutes les associations culturelles de la région afin de mettre un terme à la situation désastreuse que vit la culture depuis quelque temps. La ligue considère la culture dans notre pays comme «le parent pauvre» car les pouvoirs en place «ne lui ont jamais accordé l'importance nécessaire en donnant les moyens conséquents à son développement». D'autre part, selon la ligue, ce «désert culturel» a plongé beaucoup de jeunes Algériens dans la violence. Devant la dislocation du tissu social et les risques que peut représenter une jeunesse désespérée qui peut opter pour le pire, le mouvement interpelle les pouvoirs publics pour la mise en place d'une politique culturelle responsable et adaptée aux besoins de la jeunesse. Force est de constater l'état des lieux des infrastructures socioculturelles qui est inquiétant: les équipements très insuffisants, voire inadéquats ou pratiquement inexistants. L'encadrement, très réduit, serait selon la ligue, composé de personnel n'ayant pas la compétence nécessaire et les budgets alloués à la culture sont presque inexistants; la ligue culturelle a décidé de passer à l'acte. En effet, le mouvement associatif a émis des revendications pour rentabiliser l'espace associatif telles que l'allocation d'un budget spécial par la réfection des infrastructures délabrées et le rattrapage du retard accusé en construction d'infrastructures socioculturelles dotées d'équipements et de matériel adéquat. La ligue demande également la construction d'un théâtre régional et d'un conservatoire de musique à Tizi Ouzou. Le règlement du statut juridique des centres culturels en litige entre les différentes institutions figure aussi dans la liste des revendications. En outre, les trente et une associations formant le mouvement exigent le départ des directeurs de la maison de la culture, la direction de la culture et la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Tizi Ouzou. On (la ligue) reproche à ces responsables leur mauvaise gestion de la culture, «ils n'ont jamais oeuvré pour la promotion de la culture amazighe, au contraire, ils ont tout essayé pour étouffer le mouvement associatif».