AIN EL HAMMAM LA CONJONCTIVITE INQUIÈTE De nombreux cas de conjonctivite faisant craindre une épidémie sont signalés depuis quelque temps dans la région d'Aïn El Hammam, localité située à 50 km à l'est de Tizi Ouzou. Selon des médecins ophtalmologistes, il ne fait aucun doute quant à la nature de la maladie et à son évolution. “Les patients atteints ont commencé à se rendre en consultation ophtalmologie depuis déjà quelques mois”, nous dit un médecin. Ce qui, d'après lui, situe l'apparition de la conjonctivite au mois de novembre. Ces derniers jours, le nombre de malades souffrant des yeux qui affluent chez les spécialistes “a augmenté si vite qu'il avoisine quotidiennement la trentaine”, ajoute notre interlocuteur. Dans la salle d'attente, nous avons rencontré des patients de tous âges, reconnaissables à leurs yeux rougis et larmoyants, des signes qui ne trompent pas. Par ailleurs, les sujets atteints se plaignent de démangeaisons et de sensation de sable au niveau des yeux, tout comme il est signalé l'apparition de ganglions au niveau des oreilles, chez certains. Il n'est pas vain de signaler que la conjonctivite est contagieuse par contact physique. Les praticiens recommandent de se laver soigneusement les mains à l'eau et au savon dès qu'on approche des personnes présentant les symptômes énumérés. Pour prémunir leur entourage et éviter toute complication, les malades doivent s'astreindre à une hygiène rigoureuse, éviter l'utilisation de savonnettes et de serviettes communes. C'est, nous dit-on, le seul moyen à même de prévenir la maladie. Il reste qu'au niveau des autorités, un dépistage systématique et une sensibilisation des élèves, au niveau des écoles, sont souhaitable. N. B. BEJAIA UN PROJET CONTROVERSE À OUED GHIR Plusieurs représentants de la société civile de la localité de Oued Ghir, distante de 10 km du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, viennent de rendre publique une déclaration à travers laquelle ils s'insurgent contre l'implantation d'un centre pénitencier sur le territoire de leur commune, arguant que “la réalisation de ce projet monstrueux sur un site agricole de surcroît, à proximité d'habitations et à l'entrée du chef-lieu de la commune, ne fera que retarder tous les facteurs de son développement”. Appuyés par les élus locaux, les signataires de cette déclaration, dont des représentants du mouvement associatif et autres organisations de masse, lancent un appel à la population de Oued Ghir afin de se mobiliser autour d'un seul mot d'ordre, à savoir “Exiger l'annulation pure et simple de l'implantation d'un tel projet dans notre commune”. Voulant aller jusqu'au bout de leur logique, les rédacteurs dudit document se disent “prêts à recourir à tous les moyens pacifiques et légaux pour empêcher l'exécution de ce projet”. C'est dans le cadre de la délocalisation de la prison d'El Khemis, un quartier situé en plein centre-ville de Béjaïa, que les pouvoirs publics ont décidé de construire un nouveau centre pénitencier d'une capacité de 1 000 détenus à l'entrée de la commune de Oued Ghir. K. O.