Le montant puisé dans le Fonds national de l'environnement et de dépollution servira à mener à terme les projets en cours. “Cent projets, 100 chercheurs”, ce n'est pas juste un slogan, mais un travail de longue haleine que nos scientifiques tentent de mener dans un climat plus favorable pour la recherche dans toute sa dimension. La matière grise existait, la motivation aussi, il ne manquait que l'appui financier que Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme a permis. Aujourd'hui, il est question de cueillir les premiers fruits d'une fraîche semence qui se traduit déjà par l'aboutissement de 70% de ces 100 projets lancés en si peu d'années. Hier, à l'hôtel El-Djazaïr, Chérif Rahmani exhibait fièrement des chiffres plus que révélateurs attestant de la pertinence de ces recherches qui sont utiles à plus d'un titre servant en premier lieu l'environnement en tant qu'élément naturel, mais aussi et surtout le monde économique. “De ces 100 projets ont émané 253 diplômes de fin d'études, 86 thèses de mastère, 15 thèses de doctorat, 258 communications et 3 ouvrages”, a déclaré le ministre rappelant qu'un prix encourageant l'initiative a été instauré et que bientôt cette recherche sera élargie au secteur du tourisme. Chérif Rahmani a annoncé, par ailleurs, qu'une nouvelle enveloppe financière sera dégagée pour permettre de mener à terme les projets en cours et en soutenir de nouveaux dans d'autres wilayas du pays. Le montant sera puisé pour céder la parole à Mme Nedjraoui, présidente du conseil scientifique pour une présentation exhaustive des élaborations. Le programme de biodiversité, qui a raflé la part de lion des projets retenus, a été confié au Cread qui devait réaliser l'inventaire et la caractérisation de biodiversité, sa multiplication et son utilisation, sa préservation et sa conservation, la connaissance des écosystèmes et des paysages, la pollution et la biodiversité et les différents systèmes d'information. Le programme des déchets est revenu à l'Agence nationale des déchets (AND), elle s'occupera de la vulnérabilité de l'environnement de la gestion des déchets urbains, des déchets industriels toxiques et de la valorisation des sous-produits. La pollution atmosphérique, l'eau et le littoral seront du domaine de l'Observatoire national de l'environnement. Celui-ci, par le biais de plusieurs chercheurs, s'occupera des études de pollution (qualité de l'air), de l'atténuation de cette même pollution, des techniques d'épuration, de l'action participative, de la surveillance de la qualité des eaux marines et de l'aménagement du territoire. Le dernier programme, qui sera pris en charge par le conservatoire national des formations à l'environnement, concerne l'éducation environnementale. Mme Nedjraoui, pour sa part, a abordé, entre autres, la régénération et la conservation de la biodiversité (réhabilitation des zones arides et la lutte contre la désertification), la qualité des effluents sur les zones steppiques, etc. Nabila Saïdoun