La séance prévue hier au Parlement libanais pour élire un nouveau président de la République a été reportée faute d'accord entre l'opposition et la majorité. Il s'agit du seizième report de cette séance depuis septembre 2007. Le président du Parlement, Nabih Berri, a décidé de reporter la session au mardi 25 mars à midi. Le Liban est sans président depuis le 24 novembre, après la fin du mandat d'Emile Lahoud. La majorité antisyrienne et l'opposition emmenée par le Hezbollah et soutenue par Damas et Téhéran ne sont pas parvenues à trouver un accord sur les conditions de l'élection d'un successeur à Lahoud, en dépit d'une médiation du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, et de la candidature consensuelle du chef de l'armée libanaise. Malgré plusieurs déplacements à Beyrouth, le représentant de la Ligue arabe n'a pas réussi à faire adopter le plan arabe qui prévoit l'élection immédiate du général Michel Sleimane à la présidence, suivie de la formation d'un gouvernement d'union nationale, sans minorité de blocage comme le réclame l'opposition, et de l'élaboration d'une nouvelle loi électorale. Les pressions se sont accrues pour que l'élection se tienne avant un sommet arabe prévu les 29-30 mars à Damas. Le Caire et Riyad, qui accusent la Syrie, ancienne puissance de tutelle, de bloquer l'élection présidentielle libanaise, ont conditionné le succès du sommet à la tenue du scrutin. D. B./Agences