Le ministre a tenu à rendre hommage à Didier Contant, journaliste mort dans des conditions tragiques pour avoir démoli les arguments de ceux qui voulaient que l'Algérie sombre dans l'islamisme et le terrorisme. Le colloque international sur le terrorisme s'est achevé, dimanche tard dans la soirée avec l'adoption de plusieurs recommandations, fruit de travail de cinq ateliers. Il a été retenu notamment que le prochain colloque se tiendra en Espagne. Le ministre de la Solidarité présent à la clôture de cette rencontre a tenu à honorer Rina Sherman la femme du journaliste Didier Contant qui s'est suicidé sous la pression d'une campagne calomnieuse du clan du “Qui-tue-qui ?”, l'accusant de travailler pour les services algériens. Rina Sherman est venue à Alger pour témoigner de l'objectivité du travail de ce grand reporter qui avait, lors de ses investigations, trouvé de nouveaux témoins indiquant que les moines de Tibhirine avaient été assassinés par le GIA et mettant en doute les précédentes déclarations de Abdelkader Tigha, un ancien sous-officier. M. Ould Abbès a dénoncé le lobby du “Qui- tue-qui ?” tout en rendant hommage à Didier Contant. Le ministre, a annoncé par ailleurs, qu'un projet de construction de 1 860 appartements destinés aux veuves victimes du terrorisme qui n'ont pas encore bénéficié de logements est en voie de concrétisation dans le cadre de la mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale précisant qu'une enveloppe globale de 1,6 milliard de DA a été dégagée à cet effet, à raison d'une moyenne de cent logements par wilaya. M. Ould Abbès a également indiqué que dans le cadre de cette opération, qui a démarré en 2002, 250 logements ont été réalisés dans la wilaya de Relizane, 100 à Khenchela et 150 logements à Jijel. Ce qu'il faut retenir de ce colloque sur le terrorisme, c'est qu'il a appelé à l'implication de la société civile dans l'éradication du terrorisme, tout en prônant l'esprit de tolérance et du pardon. “Il faut aller de l'avant”, “l'avenir est plus important que le passé”, “il faut mettre nos douleurs au-dessous de l'intérêt du pays”, ces phrases revenaient sans cesse dans des interventions et témoignages parfois insoutenables des années noires. Faire part d'une forte volonté de se mobiliser contre le terrorisme en vue de son éradication et manifester un soutien à la Charte pour la paix et la réconciliation grâce à qui plusieurs terroristes élargis ont pu reprendre les armes, sont le terrible paradoxe dans lequel s'est enlisé ce colloque qui a pris fin sans nous dire comment concilier ces deux extrêmes. Nissa Hammadi