Par sa participation, Bouteflika veut colmater les brèches et éviter l'éclatement total. C'est dans cette perspective que le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, a eu une intense activité lors des travaux préparatoires avec ses pairs arabes. Le fameux adage “Les Arabes se sont mis d'accord pour ne jamais s'entendre” se vérifie à nouveau à l'occasion de ce XXe sommet de la Ligue arabe, qu'abritera aujourd'hui et demain la Syrie. Aux dernières nouvelles, ils ne seront qu'une douzaine de chefs d'Etat et de gouvernement, sur les vingt-deux, à participer à ce rendez-vous. C'est dire que la mésentente est totale. La division a atteint son paroxysme. La question du Liban n'a fait que rajouter aux nombreuses dissensions existantes déjà. Ce ne sont pas les sujets qui fâchent qui manquent, et la crise du pays du Cèdre a constitué la goutte faisant déborder le vase. Si jusque-là les dirigeants arabes discutaient de leurs différends à cette occasion, désormais ils marquent leur désapprobation par leur absence au sommet. Voilà un signe inquiétant à plus d'un titre, car réduisant davantage les espaces de dialogue entre des protagonistes éprouvant énormément de difficultés à se mettre d'accord sur les questions d'actualité. Rejetant cet état de fait par principe, l'Algérie est représentée au plus haut niveau à travers son président Abdelaziz Bouteflika. Outre les liens étroits unissant Alger et Damas depuis plusieurs décennies, ne permettant guère une défection algérienne à cette réunion, il était exclu que l'Algérie, partisane de l'unité de la nation arabe, contribue à accroître la division. Par sa participation, Bouteflika veut colmater les brèches et éviter l'éclatement total. C'est dans cette perspective que le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, a eu une intense activité lors des travaux préparatoires avec ses pairs arabes. Il a œuvré pour que des propositions soient formulées en vue de “créer un nouvel environnement” à même de renforcer les relations interarabes. Mais jusqu'à quand l'Algérie jouera au pompier pour éviter le pire dans ce genre de sommet où si ce ne sont pas les frasques de Kadhafi qui font la une de la presse, ce sont les fins en queue de poisson qui sont légion ? K. A.