Ils demandent l'assainissement de la pratique commerciale infectée par le phénomène parasitaire de l'informel et appellent les services concernés à veiller à l'application des décisions n° 831 et 856 prises en 2006 et portant interdiction aux commerçants de vendre leurs marchandises sur les voies publiques. Laminés par l'activité commerciale parallèle, les commerçants de Laghouat se sont rassemblés devant le siège de la wilaya pour exiger l'intervention des autorités locales et mettre fin au marché informel qui a atteint son apogée ces dernières années. Une liste de leurs préoccupations a été remise au secrétaire général de la wilaya, dans laquelle ils ont brandi la menace de grève dans le cas où les autorités locales ne procéderaient pas à l'assainissement de la pratique commerciale infectée par ce phénomène parasitaire du commerce informel. Les protestataires ont demandé, également, d'instruire les services concernés pour l'application des décisions n° 831 et 856 prises déjà en 2006 par le chef de l'exécutif de la wilaya, portant interdiction aux commerçants de vendre leurs marchandises sur les voies publiques et les trottoirs et d'éviter de les étaler sur les devantures de leurs locaux commerciaux. Le secrétaire général et le chef de cabinet de la wilaya de Laghouat se sont engagés à user de tous les moyens légaux et réglementaires pour éradiquer ce fléau qui ne cesse de prendre une ampleur alarmante et inquiétante pour l'économie du pays, d'une part, et l'intérêt des commerçants légaux, d'autre part. À noter que les commerçants de la wilaya de Laghouat ne sont pas dans leur première démarche pour le règlement de ce problème. Selon eux, les autorités locales ont été, auparavant, destinataires de dizaines de correspondances dénonçant le mutisme et le laxisme des canaux chargés du contrôle et de la répression des pratiques commerciales illégales exercées par des centaines de citoyens à travers l'ensemble du territoire de la wilaya. En effet, cette activité illégale mais juteuse par la non-imposition fiscale et parafiscale, a pratiquement gagné la majorité des artères et des quartiers des villes de la wilaya de Laghouat. Dès l'entrée de Sidi Makhlouf, commune située à 40 km au nord de Laghouat, jusqu'au centre-ville du chef-lieu de wilaya, en passant, particulièrement, du côté de Bab Edzayer, Ezzitouna, la rue du 1er-Novembre jusqu'au café maure El-Habib, les vendeurs de produits textiles et de cosmétiques, de cigarettes, de téléphones portables et autres habillements de toutes les modes, continuent la pratique illégale de l'activité commerciale en toute impunité, sous le regard indifférent des services de sécurité, ne payant ainsi ni impôt ni aucune autre redevance. On trouve, malheureusement, le même scénario dans toutes les villes de la wilaya telles que Aflou et Tadjmout. À Hassi-R'Mel comme à Hassi-Dellâa, le commerce informel pullule sur les trottoirs et les places publiques. À Rehbet Ezzitouna et Kseur Lebzayen, au centre-ville de Laghouat comme au marché hebdomadaire de Hassi-R'Mel, ces vendeurs clandestins n'hésitent pas à proposer aux consommateurs des viandes rouges douteuses dans des caisses en plastique exposées à l'air sous des essaims de mouches et autres insectes. Ceci, en plus des vendeurs de produits de large consommation frappés par l'absence d'hygiène, de l'étiquetage et de facturation. BOUHAMAM Arezki