Furieux d'être mis sur le banc de touche, Antar Boucherit a quitté le stade Omar-Hamadi à la mi-temps de la rencontre face à l'ESS. Dans cet entretien, le Bonois explique les raisons de son départ, ses relations avec le coach Mustapha Aksouh et son avenir. Liberté : Pouvez-vous revenir sur ce qui s'est passé lundi passé à la mi-temps lors de la rencontre face à l'Entente de Sétif ? Antar Boucherit : Trop, c'est trop ! Ça ne peut plus durer. On m'a forcé à bout pour réagir de la sorte car ce n'est pas du tout normal ce qui se passe. Je ne m'attendais à tout sauf à me voir relégué sur le banc de touche pour des arguments qui ne tiennent pas la route. Et pourtant, je suis en possession de tous mes moyens, mais le staff technique en a décidé autrement. Voyant que je n'allais pas jouer, j'ai décidé de quitter le stade sans faire d'histoires. J'ai dit à Aksouh les quatre vérités. Je lui ai fait comprendre que s'il n'avait pas besoin de mes services, il n'aurait pas dû me convoquer face à l'ES Sétif. Avouez, toutefois, que vous auriez pu attendre la fin de la partie pour le faire, car ce genre de comportement est passible d'une lourde sanction… (Il observe un moment de silence). j'avais les nerfs à fleur de peau. Je reconnais mon erreur, mais au risque de me répéter, on m'a forcé à agir de cette manière. En tout cas, si je n'avais pas ma place dans l'équipe, je n'aurais jamais soufflé mot. À vrai dire, cela fait quelques semaines que je sens que des choses ne tournent pas rond comme si j'avais commis quelque chose de grave. Certaines personnes me regardent d'un autre œil, je ne sais pas pourquoi. Mais apparemment, cela a une liaison avec mon avenir. Justement, on vous soupçonne d'avoir tout réglé avec votre ancien club l'USMAn dont le président Menadi vous a octroyé une bonne partie de la prime de signature. Qu'en est-il au juste ? C'est un secret de Polichinelle si l'USMAn souhaite m'enrôler la saison prochaine, mais de là à avancer ma signature à Annaba est tout à fait absurde. Je vais vous faire une confidence : depuis que j'ai acheté une voiture dernière génération, on me soupçonne d'avoir tout ficelé avec mon ancien club. C'est du n'importe quoi ! Est-ce un tort de se permettre de se payer une jolie bagnole ? Je ne sais pas pourquoi veut-on me nuire. Il y a des choses qui ne tournent pas rond. J'ai joué pratiquement dans tous les postes : arrière droit, arrière gauche, milieu de terrain, récupérateur et j'en passe. Cela prouve beaucoup de choses, non ? Et qu'allez-vous faire maintenant ? Je suis actuellement à Annaba pour me retremper dans l'ambiance familiale. Je dois normalement rentrer vendredi prochain. Avant tout, je dois rencontrer le président Allik pour clarifier la situation. Entretien réalisé par N. T.