Un sac abandonné a été à l'origine d'une véritable cohue, hier matin, dans ce lieu très fréquenté d'El-Biar. Un engin explosif a, par ailleurs, été désamorcé devant le portail du lycée Rédha-Houhou à Constantine. Plus de peur que de mal ; une fausse alerte à la bombe, hier matin aux environs de 10 heures, a créé une véritable panique à la place Kennedy, au centre d'El-Biar. Des citoyens, ayant remarqué un sac noir abandonné, ont vite fait d'alerter les services de sécurité qui n'ont pas tardé à se déplacer sur les lieux. Après avoir bouclé le périmètre de sécurité et fermé les artères menant vers El-Biar, les artificiers sont rentrés en action. Ils l'ont alors fait exploser à distance. Finalement, le sac ne contenait heureusement aucun objet explosif. Il faut savoir que les services de sécurité ont renforcé leur dispositif aussi bien aux alentours de la capitale qu'à l'intérieur. Les menaces d'Al-Qaïda avec la sortie du numéro deux de l'organisation de Ben Laden, insultant la mémoire des victimes des attentats du 11 décembre, expliquent la fréquence des alertes à la bombe et aux véhicules piégés dans la capitale et dans les autres villes du pays. D'autant que le premier anniversaire des attentats kamikazes du 11 avril 2007 perpétrés contre le Palais du gouvernement et le commissariat de Bab Ezzouar est proche. Hier également à Constantine, le lycée Rédha-Houhou a failli être secoué par l'explosion d'une bombe artisanale dissimulée dans un sac abandonné devant la porte de l'établissement. L'objet suspect a vite fait d'éveiller les soupçons des lycéens de l'établissement qui ont aussitôt alerté les services de sécurité. Ceux-ci ont réagi rapidement en dépêchant sur les lieux une équipe d'artificiers pour désamorcer l'engin explosif, affirment des témoins oculaires. Tout le quartier a vécu des moments de panique et indescriptible. Ce qui a alors fait courir les lycéens et les habitants du quartier dans tous les sens, d'autant que l'endroit est un passage obligé pour beaucoup de personnes et de véhicules pour se rendre au travail ou rejoidre l'école. Les forces de sécurité ont, moins d'un quart d'heure après l'alerte, quadrillé et complètement encerclé le lieu. Les éléments de la Police scientifique se sont attelés à fouiller minutieusement l'endroit pour récolter le moindre indice. Une fois la bombe désamorcée par une équipe spécialisée, les services de la police ont ouvert une enquête afin de déterminer les tenants et les aboutissants d'une “affaire” qui aurait pu faire un carnage. À signaler que les cours au niveau du lycée ont repris dans l'après-midi, tandis que la route a été ouverte à la circulation. Les habitants et les lycéens se trouvent toujours sous le choc d'un drame évité de justesse. A. Allami Radia M. Souheila B.