Tôt dans la matinée d'hier, vers 7h, les services de la police scientifique, que tout un chacun avait vu s'affairer au niveau du lycée Rédha Houhou, auraient désamorcé une ou, pour certains, deux bombes artisanales. Une chose est sûre : les élèves dudit lycée ont été évacués et les cours suspendus pour la journée. Le directeur du lycée, qu'on a tenté de rencontrer pour de plus amples informations, était en réunion avec les éléments des services de la sûreté de wilaya et ne pouvait donc nous recevoir. A défaut d'une information bien gérée par les services de sécurité, la rumeur s'est amplifiée dans les rues de la capitale de l'Est. Certains riverains du lycée Rédha Houhou disent que c'est le directeur même de l'établissement qui aurait découvert l'engin dans un carton devant le portail d'entrée des élèves, alors que d'autres indiquent que les bombes ont été déposées à l'extérieur par des inconnus. D'autres citoyens, par contre, parlent d'une fausse alerte, mais il n'empêche qu'il y a eu un branle-bas des services de sécurité, qui avaient bouclé le quartier et procédé à un maillage de tout le secteur. Contacté par téléphone, le responsable de la communication de la sûreté de wilaya était jusqu'en fin de journée injoignable. Rappelons que le dernier attentat perpétré à Constantine, ayant ciblé le rond-point de la cité Daksi, avait coûté la vie à un agent de police, à la veille des dernières élections législatives le 16 mai 2007.