Vingt ans de prison ferme : telle est la peine infligée par la cour de Boumerdès aux deux assassins du receveur de la poste de Rouiba. Les faits remontent au 3 mai 2007, lorsque le premier accusé, A. A. âgé de 20 ans, s'est introduit en compagnie de son ami et coaccusé, B. M. 30 ans, à l'intérieur du bureau de poste de Rouiba. Les deux agresseurs auraient obligé le receveur à leur ouvrir le coffre-fort qui contiendrait, selon un avocat de la partie civile, plus de 34 milliards de centimes. Devant son refus, les deux malfaiteurs lui ont subtilisé les clés de la caisse, puis l'ont ligoté avant d'aller vers le coffre-fort pour tenter vainement de l'ouvrir. Voyant que leur entreprise virait au fiasco, les accusés s'en sont violemment pris à la victime, lui assénant des coups violents sur différentes parties de son corps, surtout la tête. La laissant pour morte gisant dans son propre sang, la victime, atteinte de diabète de surcroît, devait succomber à ses blessures neuf jours plus tard à l'hôpital Zemirli à Alger. Au cours du procès, les deux accusés ont nié les faits qui leur étaient reprochés. Le premier a affirmé que le défunt lui aurait suggéré d'entretenir une relation sexuelle avec lui, mais devant son refus, il eut recours à la violence pour soi-disant l'en dissuader. Le deuxième a, quant à lui, affirmé qu'il n'avait aucune relation avec la mort du receveur. Les longues plaidoiries des avocats ont tout de même réussi à atténuer la peine capitale requise par le parquet. À noter qu'une autre affaire concernant toujours la poste de Rouiba a été reportée hier par le même tribunal en raison de l'absence d'un membre de la partie civile. Il s'agit du vol commis en janvier 2007 par un facteur exerçant dans cet établissement et qui a détourné une somme de 1,3 milliard de centimes. M. T.