L'ancien jardin public de Bordj Bou- Arréridj, laissé à l'abandon, s'est transformé en un souk où s'entassent pêle-mêle toutes sortes de vendeurs à la sauvette. Il est situé dans le vieux Bordj (centre-ville), au pied du château d'El-Mokrani, à proximité de toutes les administrations et, surtout, mitoyen au souk quotidien de la ville, jadis hebdomadaire.Cet endroit est, en effet, devenu le point de rencontre des vendeurs de portables, de fruits et légumes, des vêtements, des voleurs et autres receleurs. Ils trouvent tous leur compte et ont bien compris l'importance de ce marché. Ce dernier connaît un flux tellement considérable de clients qu'il est difficile de se frayer un passage dans cette masse presque inerte. À cet envahissement vient s'ajouter la meute des petits pickpockets, des racketteurs de parking et vendeurs de rêves, qui profitent de l'endroit pour s'en donner à cœur joie. Les descentes de police n'y changent rien, même si de temps à autre, quelques-uns se font coincés et traînés devant la justice. De petits “trabendistes” qui iront grossir les statistiques de fin d'année sur le commerce illégal. Des solutions existent pourtant pour l'insertion d'une bonne partie des activités informelles dans le circuit ordinaire. À ce propos, un élu de la nation a proposé de “construire sur le lieu même, dans le cadre du programme des 100 locaux commerciaux, ou rouvrir les sites commerciaux désertés et encadrer ces jeunes qui occupent les lieux en luttant sévèrement contre toute atteinte à la sécurité des biens et du citoyen.” Chabane Bouarissa