Dans une lettre adressée au président de la République, quinze ex-gardes communaux, tous blessés lors de l'exercice de leurs fonctions, lancent un SOS. Ils sollicitent l'intervention du premier magistrat du pays afin de trouver une solution à leur souffrance. “Au moment où nous attendons une reconnaissance pour notre bravoure dans le cadre de la lutte contre le terrorisme afin que le pays reste debout, nous sommes radiés des effectifs de la Garde communale”. Selon eux, cette décision a été prise sur instruction de la Direction générale de la garde communale qui stipule que toute personne atteinte d'une incapacité de plus de 50% sera orientée vers la Cnas en matière de prise en charge pour accident de travail, et la caisse concernant les victimes du terrorisme au niveau de la Direction de l'administration locale de la wilaya de Bouira. Selon eux, cette décision reste incompatible avec le décret exécutif 99/47 relatif à la gestion des dossiers des gardes communaux. Les ex-gardes communaux, reçus au bureau régional de Liberté, n'ont pas caché leur colère quant à cette prise de décision. “Lors de la décennie noire, nous avons œuvré et nous nous sommes sacrifiés pour la République et maintenant les sanguinaires sont mieux considérés que nous. Ils roulent avec des 4x4 et gèrent des milliards volés au peuple et nous nous ne trouvons pas quoi manger. Nous demandons nos droits”. L'un d'eux dira : “Je perçois 4 000 DA de la Cnas et 7 000,50 DA en qualité de victime. Cette somme est insignifiante au vu de la cherté de la vie. Nous avons demandé des aides à la Cnac et à l'Angem, nos dossiers ont été refusés.” Ces ex-gardes communaux ont rappelé avoir adressé plusieurs correspondances aux différentes autorités du pays, en vain. A. DEBBACHE