Les services de sécurité ont réussi avant-hier un grand coup de filet en arrêtant six terroristes dont deux “émirs” de la zone de l'ex-GSPC. Selon des sources sécuritaires, les éléments de la Gendarmerie nationale, en faction au niveau du barrage autoroutier de Benrahmoune à l'entrée de Boudouaou, ont procédé à l'arrestation de trois terroristes armés, aux environs de 17h, à bord d'un véhicule de marque Renault Clio. En fouillant le véhicule qui venait d'Alger et se dirigeait vers la Kabylie, les gendarmes, bien renseignés, découvrent des armes et des munitions ainsi que divers documents subversifs. Les trois terroristes, qui étaient bien habillés et qui ne s'attendaient guère à cette arrestation, ont été surpris par “l'accueil” qui leur a été réservé par les gendarmes. Agissant toujours sur renseignements, un autre véhicule, à bord duquel se trouvaient deux chefs terroristes, sera appréhendé trois kilomètres plus loin par une équipe de la brigade mobile. Nos sources ne précisent pas le rang des terroristes et ne donnent pas leur identification, mais il s'agit de “têtes importantes” activant au niveau de la zone 2 de l'ex-GSPC dirigé par Abdelmoumène Rachid dit Hodeifa El Assimi de Baraki. Un sixième terroriste sera arrêté deux heures après par les gendarmes alors qu'il se dirigeait vers la Kabylie au même lieu de rendez-vous. Selon d'autres sources, parmi les six terroristes neutralisés figuraient deux “émirs” des katibat El Farouk et El Ansar activant dans la Kabylie et dans la wilaya de Boumerdès qui sont à l'origine des derniers attentats kamikazes dont ceux ayant ébranlé la capitale le 11 décembre dernier,alors que les trois autres terroristes, membres du groupe, seraient originaires de la wilaya d'Alger et s'apprêtaient à aller en Kabylie pour rencontrer l'“émir” de la zone 2. Ces arrestations spectaculaires, qui interviennent à deux jours du premier anniversaire des attentats du 11 avril, ne sont pas fortuites. Le groupe s'apprêtait à préparer des attentats dans la capitale et dans la Kabylie. Mais les services de sécurité, qui ont redoublé de vigilance ces derniers mois, ont empêché encore une fois des criminels à commettre d'autres attentats. En plus des nombreux barrages de la gendarmerie et de la police, installés un peu partout, notamment aux différentes entrées de la capitale, les éléments de l'ANP appuyés par les autres services continuent à harceler les groupes terroristes même si ces derniers arrivent parfois à mener quelques opérations de diversion. M. T.