Les entreprises américaines participeront à la 41e édition de la Foire internationale d'Alger prévue du 7 au 12 juin 2008. “Une quarantaine de sociétés se sont déjà inscrites, et d'ici là leur nombre pourrait atteindre 50 firmes”, a affirmé, hier, le directeur exécutif, le Dr Ismael Chikhoune, du Conseil d'affaires algéro-américain lors d'une conférence de presse organisée au siège du World Trade Center Algeria. “Il y aura une grande présence américaine à la Foire internationale d'Alger”, a annoncé le président du conseil d'administration de US-Algeria Business Council, M. Don Deline, qui porte aussi la casquette de vice-président d'Halliburton. M. Don Deline précise que le pavillon américain sera organisé par l'ambassade des Etats-Unis à Alger avec Redmed, une société de services pétroliers de droit algérien, versée, entre autres, dans l'hébergement, le transport, le soutien administratif et opérationnel. Pour rappel, les entreprises américaines n'ont pas pris part à la 40e Foire internationale. Aucune explication n'a été fournie alors par les organisateurs, ni même par l'ambassade des Etats-Unis à Alger, à ce sujet. Mais beaucoup de commentateurs avaient lié la défection du pavillon américain à des considérations sécuritaires. Son retour voudrait dire que les Etats-Unis jugent favorables les conditions de sécurité prévalant actuellement en Algérie. C'est ce qui explique aussi la visite, “la première du genre par sa consistance et la composante formée essentiellement d'entreprises intervenant dans le secteur hors hydrocarbures”, d'une délégation d'hommes d'affaires américains en Algérie depuis le 5 avril dernier. Les chefs d'entreprise américains représentent divers secteurs tels que l'agroalimentaire, l'aviation, les finances, la construction, la formation, les technologies de l'information, le transport, les télécommunications, le tourisme et les ressources en eau. “Nous travaillons beaucoup en Algérie dans le domaine des hydrocarbures. Mais je pense que c'est le moment de changer et d'élargir le champ de la coopération aux secteurs hors hydrocarbures”, souligne M. Don Deline, élu il y a seulement cinq mois comme président du conseil d'administration de US-Algeria Business Council. “Depuis son élection, il a fait beaucoup de choses”, précise M. Ismael Chikhoune. Le président du Forum des chefs d'entreprise “apprécie” le fait que “cette délégation soit plus équilibrée que par le passé”. Seulement M. Réda Hamiani souhaite que “les Américains prennent le risque dans l'investissement direct”. Les hommes d'affaires américains, eux, s'intéressent plutôt aux grands contrats publics. Les ministères visités, l'Habitat, les Transports, l'Eau et les TIC reflètent d'ailleurs parfaitement le centre d'intérêt de la délégation américaine. La délégation a été reçue aussi par le Chef du gouvernement qui, selon M. Don Deline, “a apprécié le fait que parmi la délégation il y a beaucoup d'entreprises hors hydrocarbures”. Le vice-président d'Halliburton qualifie le climat d'investissement d'intéressant en Algérie. Il a annoncé que des contrats seront certainement conclus dans le domaine de la construction, dans les secteurs de l'eau et des transports. “Nous allons signer des contrats concrets avec les compagnies algériennes”, affirme-t-il, refusant d'en donner les détails, précisant que les négociations sont toujours en cours. Les Américains “sont très intéressés” par le portefeuille de projets que les différents ministères leur ont exposés. Construction d'aéroports, de ports, de chemins de fer, adduction en eau potable, assainissement… l'Algérie est un véritable chantier et les Américains veulent y participer. Meziane rabhi