C'est sous la mélodie populaire de Guantanamera, chantée en chœur par des dizaines de médecins cubains, que la clinique ophtalmologique cubaine de Djelfa a été inaugurée, hier, par le ministre de la Santé de la République cubaine, M. José Ramon Balaguer Cabrera, et son homologue algérien, M. Amar Tou. La cérémonie s'est déroulée en présence de l'ambassadeur de Cuba à Alger, ainsi que des autorités locales. “Cette clinique est le fruit d'une relation personnelle entre le président Abdelaziz Bouteflika et le président Fidel Castro, et c'est notre Président lui-même qui a donné son accord pour la réalisation de ce projet”, a tenu à préciser Amar Tou lors de son allocution. “Il s'agit d'un investissement direct qui sera suivi par d'autres en partenariat avec d'autres pays”, a ajouté M. Tou avant de s'étaler sur le bilan des réalisations en matière d'infrastructures sanitaires dans le pays de 1999 à 2010. Notre ministre de la Santé a avancé le chiffre de 1 900 milliards de dinars accordés par le gouvernement la semaine passée pour le secteur de la santé. “Jamais un tel budget n'a été alloué à ce secteur depuis l'Indépendance !” s'est enorgueilli Amar Tou. De son côté, le ministre cubain a tenu à rappeler à l'assistance que le choix de la date de l'inauguration de la clinique de Djelfa n'est pas fortuit, puisqu'il s'agit d'une date de Victoire pour Cuba et la Révolution cubaine. C'est ainsi donc que l'intervention du ministre cubain s'est transformée en un discours politique faisant l'apologie de la Révolution cubaine. Enfin, il faut noter que l'hôpital cubain, spécialisé en chirurgie ophtalmologique, est un hôpital privé et les soins prodigués seront payants. Sur ce sujet, aucun des deux ministres n'a évoqué le coût des prises en charge des malades. Le ministre cubain a insisté sur “la haute technologie que dispose cette clinique”, quant à Amar Tou, visiblement malade, il a, comme à son habitude, fui “agressivement” nos questions. LOTFI G.