Invité hier au forum Echibek, le président de l'Entente, Abdelkrim Serrar, est revenu sur les raisons ayant contraint son équipe à déclarer forfait pour la rencontre face à la JSK, comptant pour la 26e journée du championnat. Furieux de la décision de la LNF de maintenir le match, le boss de l'Entente n'a pas manqué l'occasion de critiquer les responsables de la LNF, à sa tête le président Ali Malek. “Pourtant, j'ai pris mes dispositions à l'avance en formulant une demande de report au niveau de la LNF, mais Ali Malek n'a rien voulu savoir. Vraiment, je trouve son comportement scandaleux ! Il fait dans les deux poids, deux mesures”, martèle-t-il. “Je ne vous apprends rien, la rencontre ESS-JSK était prévue initialement le 10 avril dernier, mais celle-ci a été reportée en raison de la présence des Kabyles à l'étranger. Figurez-vous que M. Ali Malek m'a appelé au téléphone pour m'informer que la JSK ne pourra pas se présenter à Sétif à la date du match. Donc, j'ai donné mon accord sur-le-champ pour que la rencontre soit reportée à une autre date”, révèle-t-il. Et d'ajouter : “La JSK est le représentant de l'Algérie en Ligue des champions africaine, et en tant qu'Algérien, c'est tout à fait normal que je donne mon accord pour le report de cette confrontation. La logique veut que le match de vendredi passé soit reporté dans la mesure où l'équipe n'est rentrée qu'à la veille de la rencontre et elle était, de ce fait, physiquement incapable de jouer.” Serrar avait même suggéré à la LNF de décaler le match de 24 heures, en vain. “Pourtant, j'ai saisi la LNF en leur proposant de décaler le match de 24 heures, mais une fois de plus, Ali Malek ne voulait rien savoir. Dès lors, j'ai compris qu'il veut saboter l'ESS”, enchaîne-t-il. Pour le conférencier, Ali Malek aurait dû faire preuve de retenue jeudi passé, lors de son passage à la télévision. “Ali Malek a mis le feu aux poudres. Il aurait pu jouer l'apaisement au lieu de créer une polémique entre les responsables de la JSK et moi. Il voulait s'en laver les mains. En tout cas, j'appelle cela du terrorisme sportif”, lâche-t-il. “Je n'ai aucun problème avec mes amis de la JSK. Par contre, c'est à Ali Malek que j'en veux”, dira-t-il encore. Par ailleurs, Serrar affirme avoir refusé l'idée d'aligner l'équipe juniors face à la JSK : “C'est clair : il était hors de question d'aligner l'équipe juniors afin d'éviter le forfait. Imaginez un seul instant si la JSK l'avait emporté sur un large score ? Ça resterait à tout jamais graver dans la mémoire des Sétifiens. Et c'est pour cette raison que j'ai évité cette option.” À propos des arguments et des preuves qu'il compte déposer à la LNF pour défendre son dossier, le conférencier est catégorique : “On n'a pas besoin de preuve, le jeu est clair, j'ai des certificats médicaux dûment établis par un hôpital international du Caire attestant l'intoxication de mes joueurs.” Sur les engagements qu'il a pris envers la LNF pour les deux compétitions internationales sans pour autant refuser le report des matches, Serrar surprend tout le monde : “Eh bien ! c'est aussi simple que ça, j'ai décidé de ne plus participer à la Ligue des champions africaine, c'est une décision irrévocable. C'est une compétition harassante qui ne nous arrange pas.” Enfin, Serrar affirme qu'il ne briguera pas un nouveau mandat, tout en révélant son intention de présenter sa candidature pour devenir président de la FAF. “Mon mandat expire dans deux mois, je veux prendre la FAF si on décide de me parrainer, c'est une ambition logique dans mon parcours personnel”, conclu-t-il. R. A.