Emanant de la tutelle, la direction de l'entreprise de bouteilles à gaz implantée à Mascara a été destinataire d'une copie du projet du plan de redressement interne, dont les conclusions font ressortir la décision de procéder à la fermeture de cette unité, une initiative accueillie avec douleur et consternation par l'ensemble des travailleurs, car susceptible d'engendrer de lourdes conséquences. Dans ce contexte, le personnel de cette unité a réagi vivement en condamnant cette décision, la jugeant hâtive et non justifiée. Elle intervient à contre sens des aspirations et attentes des travailleurs de la région ouest de cette unité unique à Mascara, lesquels, dans un souci de préserver l'activité de plus de 190 familles, ont consenti d'énormes efforts au cours des cinq dernières années, œuvrant avec abnégation pour améliorer la production en permettant à l'entreprise de dégager des bénéfices, comme l'attestent les résultats des bilans d'activité des trois années antérieures. Dans ce sens, même le conseil de participation de l'entreprise, après avoir examiné le contenu du plan de redressement, rejette l'éventualité de la fermeture du site de production de cette unité, considérant cette initiative comme nulle et non avenue. Si cette variante qui préconise la fermeture de l'unité de Mascara est concrétisée, les membres du comité de participation de l'entreprise dégage leur responsabilité et l'impute aux initiateurs de cette option, lesquels doivent assumer pleinement et entièrement les conséquences néfastes qui pourraient en découler sur le double plan, social et économique, d'autant plus que cette option bute frontalement les orientations sur la création des emplois et le développement des richesses nationales ainsi que la relance économique décidée par l'Etat. À l'extrême limite, les membres du CPE suggèrent que l'unité soit cédée en priorité aux travailleurs en exécution de la réglementation en vigueur. Après avoir pris connaissance du contenu du projet du plan de redressement, les membres du conseil syndical de l'unité de Mascara ont introduit un recours au niveau du holding Transolb dont le siège se trouve à Alger, rejetant l'idée de la variante retenue par la direction générale en annexant à leur correspondance un tableau comparatif des résultats de l'unité par rapport aux résultats de l'entreprise durant les quatre dernières années. L'analyse comptable fait ressortir les bénéfices réalisés par l'unité de Mascara en 2004, 2005, 2006 et 2007 et déduit que l'unité assure son équilibre financier, ce qui exclut les motifs évoqués par la direction générale pour décider d'opter pour la fermeture de l'unité. A. B.