Relance n Les négociations directes de paix entre la Syrie et Israël pourraient reprendre leur cours avec la médiation de la Turquie. Le processus de paix en cours dans la région du Proche-Orient pourrait déboucher sur un rapprochement entre la Syrie et Israël à travers des contacts à un haut niveau. Ce dimanche matin, en tout cas, l'ambassadeur d'Israël en Turquie, Gaby Lévy, a évoqué les possibles étapes de négociations de paix qui pourraient s'ouvrir entre les deux pays par l'entremise de la Turquie. «La première étape serait gérée au niveau de technocrates et de fonctionnaires de niveau inférieur et, si cela marche et aboutit à quelque chose, on peut s'attendre à ce que tout cela se poursuive à un niveau beaucoup plus élevé», a affirmé M. Lévy à la radio publique. La radio militaire et le quotidien Maariv ont, pour leur part, évoqué un possible sommet entre le Premier ministre Ehud Olmert et le président syrien Bachar al-Assad à l'issue des contacts évoqués par le diplomate. «Je ne peux pas donner de détails sur le processus engagé avec les Syriens actuellement», a-t-il ajouté. M. Lévy a également souligné l'importance de la médiation turque. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a rencontré, hier, à Damas le président syrien qui s'est dit prêt à poursuivre la coopération avec la Turquie sur une relance des pourparlers de paix entre la Syrie et Israël. «Les Turcs veulent vraiment être impliqués dans un processus. Ils nous ont déjà aidés à de nombreuses reprises dans le passé (...) Ils ont une influence dans l'espace musulman et régional, ils peuvent aider, mais ils ne peuvent pas prendre la direction d'un processus.» La dernière rencontre publique au plus haut niveau entre dirigeants israéliens et syriens a eu lieu le 3 janvier 2000 entre le Premier ministre israélien Ehud Barak et le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk al-Chareh, aux USA, sous les auspices de l'ex-Président américain Bill Clinton. Depuis, les négociations entre les deux parties ont été interrompues à cause du statut du Golan, dont la Syrie réclame la restitution totale jusqu'aux rives du lac de Tibériade, principale réserve d'eau douce d'Israël. Jusqu'à présent, le Premier ministre israélien Ehud Olmert, s'est déclaré opposé à un retrait total du Golan. Nucléaire : le démenti de Damas l Le président syrien, Bachar al-Assad, a nié dans des déclarations publiées, ce dimanche matin, que le site bombardé l'an dernier par Israël en territoire syrien ait été celui d'un réacteur nucléaire comme l'ont affirmé les Etats-Unis, assurant que Damas ne voulait pas la bombe atomique. Le raid israélien de septembre dernier «a touché un site militaire en construction, non pas un site nucléaire, comme le prétendent Israël et les Etats-Unis», a dit le président Assad dans un entretien au quotidien qatari Al-Watan. «Nous ne voulons pas de bombe nucléaire même si l'Iran en acquiert une», a insisté le président syrien. Les USA ont affirmé la semaine dernière que le site en Syrie détruit par un raid de l'aviation israélienne le 6 septembre 2007 était celui d'un réacteur nucléaire construit en secret avec l'aide de la Corée du Nord.