Deux ex-présidents des Tuniques rouges, Meribout Abdennour et Bachir Lemouchi, ainsi que le président de la ligue de football d'Annaba et membre fédéral, Ahmed Mebrek, ont appelé, vendredi en fin de journée, à “l'union sacrée”, lors d'une réunion tenue au siège du club, à Tabacoop. Cette rencontre des sages, a laquelle ont pris part les responsables du comité des supporters ainsi que de nombreuses autres personnalités influentes de la ville, a été mise en œuvre, selon les organisateurs, dans le seul but de trouver des solutions adéquates pour redresser la formation fétiche de la Coquette, qui vit depuis plus de deux semaines une crise aiguë. Dans son intervention, Ahmed Mebrek, l'initiateur de cette réunion des sages, a demandé le retour de Menadi dans l'intérêt du club et insisté sur la participation active de tous dans les trois matches qui restent à jouer. “Sincèrement, si Menadi s'en va, j'estime que personne à Annaba ne pourra gérer ce club, encore moins offrira au club assez de moyens financiers. En plus, quelqu'un qui a tout donné pour cette équipe ne méritait pas ce sort. Croyez-moi, aujourd'hui, nous avons besoin réellement de cette union sacrée, seule issue pour sauver le club d'une dérive certaine. Ce qui est important, aujourd'hui, c'est que notre club figure parmi le peloton. Donc une place qualificative pour les joutes continentales est encore à la portée des Tuniques rouges. C'est une aubaine à ne pas rater”, a-t-il lancé en direction des comités des supporters. L'ex-président des Tuniques rouges, Abdennour Meribout, l'homme qui a participé activement à l'édification de l'équipe-fanion d'Annaba, a adressé pour sa part un avertissement aux inconditionnels : “C'est uniquement dans l'intérêt de l'équipe que nous vénérons, que je lance un appel en direction des fans et du staff dirigeant pour revenir à la raison et que la colère ne nous gagne pas définitivement, et surtout qu'aucun d'entre nous ne relâche ni ses efforts ni son soutien.” Il a estimé qu'“aujourd'hui, plus que jamais, nous avons besoin de resserrer nos rangs. Nous devons tout d'abord faire table rase des différends qui ont pu naître et insister auprès d'Aïssa Menadi pour qu'il revienne sur sa décision, car le club a besoin réellement de ses services”. C'est également l'avis de Bachir Lemouchi, l'ex-président de l'USMAn des années 1990, qui a qualifié cette réunion de “survie du club”. Il a indiqué, à l'occasion, que le retour à de meilleurs sentiments est plus qu'indispensable afin de terminer la saison dans les meilleures conditions. “Menadi a tout le temps démontré qu'il aime franchement l'USMAn. D'ailleurs, personne ne peut contredire que c'est lui qui a, à la fois, étoffé la formation des meilleurs joueurs et a mis à la disposition de l'équipe, cette saison, d'importants moyens financiers, une bourse de 40 milliards. Il faut ajouter à cela sa présence sur les stades souvent au détriment de sa propre famille”, a tenu à rappeler Lemouchi. B. BADIS