La localité de hay El-Houria à Chlef et de nombreux autres quartiers de la commune de Chettia, se trouvant à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya, étaient durant toute la nuit de lundi à mardi en ébullition. En effet, les émeutes qui se poursuivaient durant toute la journée du lundi entre policiers et manifestants, au niveau de ces localités, n'ont pris fin qu'à l'aube de la journée d'hier. C'est ainsi qu'à hay El-Houria, les manifestants ont entièrement saccagé le siège de Sonelgaz nord avant de l'incendier et d'accaparer l'ensemble du mobilier qui y existe. Bureaux, sièges, fauteuils, micro-ordinateurs, appareils et autres documents ont été emportés par des jeunes émeutiers qui ont également détruit toute la clôture de l'établissement. “Cela s'est produit tard dans la nuit où des centaines d'émeutiers prirent d'assaut l'établissement avant d'y commettre des actes de vandalisme et de sabotage. Certains d'entre eux étaient encagoulés et armés de barres de fer et de sabres. C'était affreux avant l'arrivée des services de sécurité”, témoigne un voisin de l'établissement incendié. à Ouled-Mohamed, c'est un dépôt de médicaments qui a été attaqué par des assaillants qui ont tout pillé. Le local, qui faisait travailler des dizaines d'employés, a été entièrement vidé de son contenu. Même les médicaments ont été dérobés par la foule qui a incendié une partie de l'établissement. Quant aux quartiers de la ville de Chettia, ils ont été le théâtre de plusieurs échauffourées entre les services de sécurité et les manifestants. D'un côté, c'étaient les jets de pierre et de l'autre, les bombes lacrymogènes. “Nous avons passé une nuit horrible et cauchemardesque jusqu'à l'aube. La fumée des bombes lacrymogène envahissait l'ensemble de l'atmosphère y compris l'intérieur de nos domiciles. C'était désastreux”, diront de nombreux habitants de Chettia. A. C.